Le candidat démocrate Robert F. Kennedy Junior, en lice pour les présidentielles américaines de novembre 2024, a jeté un pavé dans la mare.
Le 20 août, alors que l’administration Biden venait d’avaliser le transfert à l’Ukraine de F-16 depuis le Danemark et les Pays-Bas, le rival de Joseph Biden pour l’investiture démocrate a déclaré sur le réseau social X (anciennement Twitter) qu’il s’agissait d’«une super décision pour l'industrie de la défense», mais «d’un désastre pour l'Ukraine et l'humanité». «Pourquoi ne pas négocier ?», a-t-il conclu dans son message.
Ces «avions nécessitent beaucoup de formation et d'entretien», a souligné le neveu de John Fitzgerald Kennedy. Ils «n'empêcheront pas l'effondrement de l'armée ukrainienne», qui «selon certains experts est imminent».
Danois et Néerlandais promettent des F-16 à Kiev
Le jour même, Volodymyr Zelensky s’est notamment entretenu avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen. Cette dernière a, lors d’une conférence de presse commune, annoncé le «don de 19 avions de combat F-16» à Kiev. Une décision que le président ukrainien a qualifiée d’«historique».
Six appareils devraient être livrés vers la fin de l'année, huit autres l'année prochaine et cinq en 2025, a précisé Mette Frederiksen.
L'ambassadeur russe à Copenhague dénonce une escalade
«Le fait que le Danemark ait décidé de faire don de 19 avions F-16 à l'Ukraine entraîne une escalade du conflit», a déclaré ce 21 août l'ambassadeur de Russie au Danemark Vladimir Barbine, cité dans un communiqué envoyé à l'AFP. «En se retranchant derrière l'idée que l'Ukraine doit déterminer elle-même les conditions de la paix, le Danemark cherche, par ses actes et ses paroles, à ne laisser à l'Ukraine d'autre choix que de poursuivre la confrontation militaire avec la Russie», a poursuivi le diplomate.
Côté néerlandais, le chef du gouvernement Mark Rutte a également officialisé la livraison aux forces ukrainiennes d’avions de combat. Cependant, l’homme d’Etat a déclaré qu’il devrait préalablement s’entretenir avec ses partenaires internationaux avant d’annoncer le nombre d'appareils, parmi les 42 dont la flotte du royaume dispose, qu'il fournira à Kiev.
La Haye s’est montrée en pointe dans la fourniture de chasseurs de facture occidentale à l’Ukraine. Mi-mai, Mark Rutte avait affiché, aux côtés de son homologue britannique Rishi Sunak, sa volonté de créer une «coalition internationale» afin d’aider Kiev à se doter de «capacités aériennes de combat». Volonté adoubée, dans la foulée, par le président américain depuis le G7 d’Hiroshima. Le F-16 étant un vecteur de la bombe thermonucléaire américaine B61-12, Moscou a averti que la livraison à l’Ukraine de tels appareils serait considérée comme une «menace nucléaire de l’Occident».