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Ukraine : Londres et La Haye veulent aider Kiev à se fournir en F-16

Les Premiers ministres britannique et néerlandais veulent créer une «coalition internationale» afin d’aider l’Ukraine à se procurer des avions de combat américains.

Après les missiles de longue portée et les drones, les avions de combat. Dans la droite ligne des demandes insistantes de Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Rishi Sunak et son homologue néerlandais Mark Rutte, réunis le 16 mai en Islande à l’occasion d’un sommet du Conseil de l'Europe, ont déclaré vouloir aider l’Ukraine à s’équiper d'avions de combat occidentaux.

Les deux chefs de gouvernement ont ainsi convenu qu’ils «travailleraient à la création d'une coalition internationale pour fournir à l'Ukraine des capacités aériennes de combat, en soutenant tout, de la formation à l'achat d'avions F16», relate un communiqué du 10 Downing Street. En prime, le chef de gouvernement britannique «a réitéré sa conviction que la place légitime de l'Ukraine» se trouvait «au sein de l'OTAN», précise le document.

F-16 à Kiev : la balle est dans le camp de Washington, estime Londres

Interrogé sur cette «coalition internationale», lors conférence de presse à Berlin ce 17 mai, le ministre de la Défense britannique Ben Wallace a déclaré qu’il revenait «à la Maison-Blanche» de décider d’une éventuelle livraison d'avions de combat à Kiev. «Nous n'avons pas de F-16 et nous n'allons pas livrer de Typhoon, mais nous pouvons évidemment contribuer à la formation et au soutien, dans les limites du fait que nous n'avons pas de pilotes de F-16» a-t-il expliqué.

Cette nouvelle surenchère britannique survient dans la foulée d’autres annonces de Londres. Le 15 mai, Rishi Sunak avait promis de livrer à Kiev des «centaines» de missiles antiaériens et de drones d’attaque. Quelques jours plus tôt, le 10 mai, le ministre de la Défense britannique avait quant à lui annoncé la livraison de missiles de longue portée Storm Shadow aux forces ukrainiennes.

Mig-29, F-16… Quand une coalition en éclipse une autre

Suite à ces nouvelles promesses d’armes à l’Ukraine, Moscou a estimé que cela n’aurait pas d’«impact décisif sur le déroulement de l’opération militaire spéciale». Cet énième coup de pouce militaire occidental ne ferait qu’«entraine[r] la poursuite des destructions et des frappes de rétorsion» sur l’Ukraine», avait précisé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Mi-mars, la Pologne avait annoncé la création d’une «coalition» afin de fournir aux pilotes ukrainiens des Mig-29 avec lesquels ils sont familiers. Coalition qui a pour l’heure officiellement rassemblé deux pays, la Pologne et la Slovaquie, qui vont transférer à leur voisin ukrainien leurs chasseurs soviétiques voués à être remplacés par des appareils plus modernes.

Côté français, au lendemain d’une rencontre avec son homologue ukrainien, le président Emmanuel Macron a déclaré le 15 mai que la France pourrait former des pilotes ukrainiens, mais ne fournirait pour l’heure pas d’avions de combat. «On ne fait pas la guerre à la Russie, on aide l'Ukraine à résister face à l’assaillant russe. Ce qui veut dire qu'on ne livre pas d'armes qui permettraient d'atteindre le sol russe ou d'attaquer la Russie», a développé le locataire de l’Elysée.