«L’avancée de l’ennemi a été empêchée», a déclaré le ministre russe de la Défense ce 31 juillet, lors d’un point avec les commandants de l’armée. Jugeant la défense russe «bien structurée» et ses tirs «efficaces», Sergueï Choïgou a salué le «professionnalisme», «l’endurance» et «la persévérance» de ses troupes.
«Le commandement ukrainien jette ses troupes de façon désespérée [sur les positions russes]», a estimé le ministre, rapportant qu’une «tentative de grande ampleur» avait été brisée dans le secteur d’Orekhov (front sud, région de Zaporojié). Dans le secteur de Koupiansk (front nord, région de Kharkov), la gare de Moltchanovka a été reprise, a-t-il revendiqué.
Aussi a-t-il ajouté que les unités russes étaient passées à la contre-offensive dans le secteur de Krasny Liman (front du Donbass, au nord de Bakhmout), reprenant les localités de Kovaliovka et de Sergueïevka. Le chef intérimaire de la République populaire de Donetsk, Denis Pouchiline, a d'ailleurs estimé le 30 juillet que que la situation dans la direction de Krasny Liman avait «changé pour le mieux», les forces russes avançant dans cette direction.
La veille, les troupes de Kiev avaient été chassées du Staromayorskoe, en République populaire de Donetsk (RPD), toujours selon Denis Pouchiline, après une poussée ukrainienne et de rudes combats. «Nos unités ont pu assommer l'ennemi», a-t-il déclaré sur Rossiya 24.
«L'intensité des frappes sur les installations militaires ukrainiennes, y compris celles qui soutiennent ces actes terroristes, a augmenté en flèche», a par ailleurs affirmé Sergueï Choïgou, en réponse aux attaques ukrainiennes sur le sol russe.
Ce 31 juillet, Volodymyr Zelensky a accusé la Russie d’avoir tué six personnes à Krivoï Rog. Denis Pouchiline a quant à lui rapporté le décès de deux civils lors d’un bombardement ukrainien dans le centre-ville de Donetsk.
Le président russe Vladimir Poutine, le 28 juillet en marge du sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg, avait déjà indiqué que les combats s’étaient intensifiés sur le front, mais que la contre-offensive ukrainienne piétinait. Un constat partagé par l’Agence France-Presse, qui a noté ce 31 juillet que l'Ukraine avait «entamé début juin sa contre-offensive, annoncée de longue date», mais que celle-ci se heurtait «aux défenses russes solidement retranchées», les résultats étant qualifiés, pour l'instant, de «modestes».