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«Les pays occidentaux créent les problèmes puis proposent une solution», accuse un diplomate russe

Lors du sommet Russie-Afrique, qui se déroule actuellement à Saint-Pétersbourg, l'ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères Oleg Ozerov a critiqué avec virulence la politique de l'Occident en Afrique.

«L'Afrique a eu à relever de nombreux défis sécuritaires. Les pays occidentaux créent les problèmes puis ils proposent des solutions», a déclaré le 27 juillet Oleg Ozerov, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères et chef du Secrétariat du forum Russie-Afrique. Le diplomate intervenait dans le panel «Une Afrique en sécurité», organisé dans le cadre du sommet Russie-Afrique qui se tient les 27 et 28 juillet à Saint-Pétersbourg. 

«Qui a détruit la Libye, qui a détruit l'Etat libyen ?», s'est notamment ému Oleg Ozerov, dans des propos rapportés par le site Lenta.ru. Avant de répondre : «Nous savons tous comment cela s'est passé. Ce sont les Occidentaux, à commencer par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Ils ont fourni des armes, du renseignement, cela ressemble beaucoup à ce qui arrive aujourd'hui en Ukraine.»

La Russie n'a pas d'«agenda caché», assure Ozerov

Pour rappel, en 2011, la France avait participé avec l'opération Harmattan à une intervention militaire multinationale sous l'égide de l'ONU et sous commandement de l'OTAN. Cette opération s'est soldée par la mort du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et une déstabilisation durable de la Libye et de l'ensemble de l'Afrique subsaharienne.

Lors de cette cession du sommet Russie-Afrique, consacrée aux défis sécuritaires du continent africain, Oleg Ozerov a affirmé que son pays luttait plus efficacement contre le terrorisme que les Etat occidentaux assurant notamment ne pas avoir d'«agenda caché».

«Nous avons commencé à agir de manière indépendante, et avec beaucoup plus de succès» contre les groupes terroristes, a-t-il assuré à ses interlocuteurs. Le diplomate a ajouté que les interventions de Moscou s'effectuaient «sans ingérence dans les affaires intérieures, sans imposer de conditions politiques et économiques» en contrepartie.