«Ces attaques n'avaient aucune signification militaire», a fustigé ce 24 juillet le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, accusant les Occidentaux d'être «derrière les actes effrontés» de Kiev. Une condamnation qui fait suite à l’attaque de drones, au petit matin, contre la capitale russe.
Deux drones, que la Défense russe dit avoir neutralisés par des moyens de guerre électronique, se sont écrasés dans Moscou. L’un contre un immeuble de bureaux, l’autre sur Komsomolsky Prospekt, un axe important de la capitale. Il s'agirait d'«une opération spéciale du GUR», le renseignement militaire ukrainien, a indiqué à l'AFP une source au sein de la Défense ukrainienne ayant requis l'anonymat.
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a condamné «un acte de terrorisme international».
Le communiqué de son ministère revient également sur les 17 appareils sans pilotes que la Défense russe a annoncé avoir abattus en Crimée. Malgré l’action de la DCA, le chef de la République de Crimée, Sergueï Axionov, a annoncé qu’un dépôt de munitions, dans le nord de la péninsule, avait été touché. Le responsable local a annoncé l'évacuation des habitants vivant à moins de cinq kilomètres du site.
Medvedev appelle à frapper des cibles «non conventionnelles»
«Nous considérons ce qui s'est passé comme une autre utilisation de méthodes terroristes par les dirigeants militaropolitiques de l'Ukraine, l'intimidation de la population civile», affirme le ministère. «La partie russe se réserve le droit de mener de sévères représailles», conclut-il.
Un appel à la riposte également lancé par le vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Dmitri Medvevev. «Les bâtards de Bandera choisissent de plus en plus des cibles pacifiques et civiles pour leurs frappes ignobles», a-t-il lancé sur sa chaîne Telegram, estimant que les autorités de Kiev recherchaient des victoires «informationnelles», à défaut d’en avoir obtenu sur le champ de bataille.
Depuis le début de son opération de contre-offensive il y a près de deux mois, Kiev a revendiqué des avancées dans certains secteurs du front, mais aucune percée notable n’a été remarquée et ce, malgré un important soutien matériel et de renseignement fourni par l'Occident.
L’ex-président russe appelle son pays à frapper des cibles «non conventionnelles». «Pas seulement les entrepôts, les hubs énergétiques et les bases pétrolières. Il y a d'autres endroits où ils ne nous attendent pas encore. Et où l'effet sera très significatif», a-t-il développé.