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Attaque du pont de Crimée : Poutine dénonce un «crime insensé» et promet une «réponse»

Le président russe a qualifié de «terroriste» l’attaque perpétrée ce 17 juillet contre le pont de Crimée, annonçant que le ministère de la Défense préparait une «réponse» à cet acte qui a couté la vie à deux civils.

Lors d’une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, retransmise ce 17 juillet, Vladimir Poutine a fustigé une «nouvelle attaque terroriste de la part du régime de Kiev» contre le pont de Crimée.

«C’est un crime insensé», a déclaré le président russe, dans la mesure où le pont «n’est, depuis longtemps, jamais utilisé dans des objectifs militaires» a-t-il affirmé. «Ce sont des civils qui ont souffert», a-t-il poursuivi, promettant une «réponse» militaire à cet acte qui a entrainé la mort de deux civils, parents d’une fillette elle-même blessée.

«La réponse de la part de la Russie sera faite. Le ministère de la Défense va préparer une proposition en ce sens», a conclu le chef de l’Etat russe.

Selon le vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline, les structures de support du pont de Crimée n'ont pas été endommagées par l'explosion, ce que Poutine a qualifié de «bonne nouvelle». Khousnoulline a dit prévoir de rouvrir complètement la circulation routière sur le pont d'ici le 1er novembre, même si les voitures pourront effectuer le trajet inverse dès ce soir. Les automobilistes peuvent aussi rejoindre la Russie par la route côtière, ont tenu à rappeler les autorités, soulignant que la péninsule n'était pas coupée du pays.

Un édifice dans le collimateur de Kiev

Dans la matinée, le comité national antiterroriste russe a annoncé que le pont de Crimée avait été attaqué dans la nuit par «deux drones de surface ukrainiens». Inauguré en 2018, ce pont qui enjambe le détroit de Kertch avait été endommagé en octobre 2022 par une puissante explosion attribuée par les autorités russes à un camion piégé par les services secrets ukrainiens.

Kiev avait nié à l’époque être à l'origine de cette explosion, mais, le 10 juillet 2023, Ganna Maliar, vice-ministre ukrainienne de la Défense, avait admis la responsabilité des forces de Kiev dans l'attaque du pont de Crimée du 8 octobre 2022. «273 jours se sont écoulés depuis notre première frappe du pont de Crimée pour nuire à la logistique des Russes», avait-elle déclaré sur sa chaîne Telegram.