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Pouchiline : la contre-offensive ukrainienne «n'a produit quasiment aucun résultat»

Le chef par intérim de la République populaire de Donetsk estime que la contre-offensive ukrainienne est peu concluante. Il accuse les Ukrainiens d'augmenter leurs frappes à la veille du sommet de l'OTAN à Vilnius, touchant des cibles civiles.

«La soi-disant contre-offensive qui a été tant médiatisée n'a, du moins pour sa première étape, produit quasiment aucun résultat, si ce n'est la destruction de nombreux matériels de l'OTAN et d'immenses pertes humaines», a déclaré le 5 juillet sur la chaîne Rossia 24 Denis Pouchiline, chef par intérim de la République populaire de Donetsk (DNR).

Notant que l'armée ukrainienne était en quelque sorte tenue à une obligation de résultats, il a rapporté avoir «remarqué que lorsque l'adversaire ne parv[enait] pas à obtenir de résultats sur la ligne de front, il s'attaqu[ait] aux infrastructures civiles».

Des frappes redoublées en amont du sommet

«Nous constatons qu'à la veille du sommet de l'OTAN [prévu les 11 et 12 juillet à Vilnius], l'adversaire a intensifié ses frappes sur les immeubles et quartiers d'habitations [dans les villes de DNR]», a de surcroît déclaré Denis Pouchiline ce 6 juillet, dans l'émission Soloviev Live.

«Neuf bâtiments médicaux et 52 habitations, dont 42 immeubles, ont été touchés à Makéïevka (banlieue est de Donetsk), faisant 68 victimes», tandis que «la mairie de Volnovakha (sud-ouest de la DNR) a subi d'importants dégâts, ne faisant par chance que trois blessés légers», a-t-il encore affirmé.

Dans les environs de Bakhmout, les frappes n'ont jamais cessé, selon Denis Pouchiline, les forces ukrainiennes espérant y prendre leur revanche. «Plusieurs dizaines de tentatives de contre-attaque sont enregistrées aux abords de Bakhmout, en particulier à Kléchtchéïevka, qui représente un point de passage stratégique. L'armée russe parvient à maintenir son contrôle sur les territoires attaqués», a-t-il fait valoir.

«Les zones touchées n'abritent aucun détachement militaire et les bâtiments officiels aucun état-major ni centre de décision de l'armée russe», a de surcroît accusé Denis Pouchiline : «Ce sont des frappes qui visent sciemment à frapper des cibles civiles, avec l'assentiment des pays occidentaux.» Pour preuve de la complicité occidentale, il a souligné que les missiles de haute précision employés nécessitaient l'usage de satellites pour repérer les lieux.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé de son côté, ce 6 juillet, une frappe contre un immeuble résidentiel à Lviv, dans l'Ouest de l'Ukraine, qui aurait fait quatre morts selon un nouveau bilan communiqué par le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko. L'armée russe a quant à elle affirmé avoir frappé des sites militaires en Ukraine et atteint «toutes» ses cibles.

Zelensky reconnaît des «difficultés sur le terrain»

Le président ukrainien, dans une déclaration ce 6 juillet sur CNN, a aussi regretté de n'avoir pu engager de contre-offensive avant le mois de juin, faute d'avoir reçu l'arsenal nécessaire. «Je voulais [la] lancer bien plus tôt, car tout le monde comprend parfaitement que plus nous attendons, plus une grande part de notre territoire est miné par les Russes»

Depuis le mois de juin, l'Ukraine a lancé une contre-offensive, ne revendiquant que la prise de quelques localités. De son côté, la Russie affirme infliger aux troupes de Kiev des pertes considérables en hommes et en matériel.