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«Il n’y a jamais eu aucune intention sincère» des Européens, estime Lavrov

Lors d’un discours prononcé ce 30 juin lors d’une réception à l’ambassade de Biélorussie, le chef de la diplomatie russe a estimé que Biélorusses et Russes devraient à l’avenir faire route sans compter sur les Européens.

Depuis l’ambassade de Biélorussie, où il assistait ce 30 juin à la réception donnée pour la Fête de l’Indépendance, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est montré critique à l’encontre des Européens.

«Nous voyons aujourd’hui le nazisme renaître avec la pleine complaisance de nos voisins occidentaux», a notamment fustigé le diplomate, qui venait de rappeler les origines de la fête de l’indépendance biélorusse. Célébrée le 3 juillet, elle commémore la libération en 1944 par l’Armée rouge de la ville de Minsk, alors sous occupation allemande.

«Dans cette maison commune européenne – que l’on croyait en tout cas comme telle –, l’on voit de nouveau les idées de suppression des cultures, de domination raciale», a estimé Sergueï Lavrov. «Ce n’est pas tu, c’est au contraire entériné dans la politique officielle», accuse-t-il. Avant de poursuivre : «On voit aujourd’hui des monuments historiques détruits et remplacés par des monuments à Bandera, Choukhevytch et leurs complices.»

Les accords qui ont été conclus ont tous été piétinés

Face à ces «déclarations d’intolérance» qui «vont à l’encontre de l’humanisme européen», le chef de la diplomatie russe a dressé un constat sévère. Selon lui, «tout ce qui s’est passé» entre la Russie et la Biélorussie d’une part et l’Europe d’autre part, «n’était qu’un jeu, une couverture, pour défendre les intérêts égoïstes des pays occidentaux, sans aucun souhait de mettre en œuvre les promesses faites d’établir un espace commun, de promouvoir des valeurs communes sur la base du respect mutuel entre les pays. Il n’y avait aucune intention sincère ici. Les accords qui ont été conclus ont tous été piétinés».

«La conclusion qui s’impose est que nous devons nous appuyer sur nous-mêmes», poursuit Sergueï Lavrov, mettant en avant les relations bilatérales entre Moscou et Minsk à travers l’Etat de l’Union, mais également l’Union eurasiatique, l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ou encore l’Organisation de coopération de Shanghai.