«Que Dieu m'épargne d'avoir à prendre la décision d'employer cette arme à notre époque. Mais si nous étions attaqués, je n'aurais aucune hésitation», a déclaré le 13 juin le président biélorusse lors d'un déplacement dans la région de Minsk.
Le 9 juin, Vladimir Poutine avait annoncé que le transfert, vers la Biélorussie, d’armes nucléaires tactiques russes débuterait en juillet. Cette opération avait été annoncée fin mars en réaction à la fourniture à Kiev, par Londres, de munitions à uranium appauvri.
«Pourquoi cela [les armes nucléaires tactiques russes] est-il nécessaire ? Pour qu'aucune ordure ne foule de son pied le sol biélorusse,» a précisé Alexandre Loukachenko. Des propos rapportés par l'agence de presse nationale BelTA.
«C'est une arme de dissuasion»
Le président biélorusse a souligné que la réponse serait «immédiate», comme il l'avait déjà indiqué à maintes reprises auparavant. «Je doute que quiconque se risque à entrer en guerre avec un pays disposant d'une telle arme. C'est une arme de dissuasion», a-t-il précisé.
Les armements nucléaires dits «tactiques» peuvent provoquer d'importants dégâts, mais leur rayon de destruction est bien plus limité que celui d'armes nucléaires «stratégiques».
Fin mars, lors d’une interview accordée à Russie 24, le locataire du Kremlin avait annoncé la construction en Biélorussie, pour le 1er juillet, d’un «entrepôt spécial» destiné à accueillir des armes nucléaires tactiques russes. Une présence nucléaire réclamée «depuis longtemps» sur son sol par Alexandre Loukachenko, avait souligné Vladimir Poutine.