«Comme vous le savez, le 7 ou 8 juillet, s’achève la préparation des installations nécessaires. Nous entamerons sans tarder le déploiement sur votre territoire des armes désignées», a déclaré ce 9 juin le président russe lors d'un entretien avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko à Sotchi. «Tout se déroule comme prévu», a estimé Vladimir Poutine.
Fin mars, lors d’une interview accordée à Russie 24, le locataire du Kremlin avait annoncé la construction en Biélorussie, pour le 1er juillet, d’un «entrepôt spécial» destiné à accueillir des armes nucléaires tactiques russes. Une présence nucléaire réclamée «depuis longtemps» sur son sol par Alexandre Loukachenko, avait souligné Vladimir Poutine.
Faire «de même» que les Etats-Unis, selon Poutine
Ce dernier a néanmoins précisé que ce transfert d’ogives nucléaires vers le territoire biélorusse a été décidé en réponse à l’annonce, par la Grande-Bretagne, de la fourniture à Kiev d’obus à l'uranium appauvri.
Vladimir Poutine a par ailleurs rappelé que les Etats-Unis procédaient à ce type de déploiement depuis des «décennies» dans plusieurs pays membres de l’OTAN. En l’occurrence, avec la bombe tactique B-61, pilier du parapluie nucléaire de l’Alliance atlantique en Europe.
«Nous avons convenu d'en faire de même», a notamment déclaré le président russe, précisant ne pas vouloir enfreindre les engagements internationaux de la Russie en matière de prolifération d'armes nucléaires.