Le 1er juin, plus de 30 000 manifestants ont défilé dans les rues de Jérusalem pour célébrer la Marche des fiertés. Des heurts avec la police ont été observés dans le cortège.
Il s'agit de la 21e Marche des fiertés ayant lieu dans la capitale israélienne. Cette année, elle a pris une tournure particulièrement revendicative après l'élection en décembre dernier du gouvernement de Benjamin Netanyahou, l’un des plus à droite de l’histoire du pays et qui comprend plusieurs membres critiquant ouvertement le militantisme LGBT+.
En 2006, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, avait été l’un des organisateurs à Jérusalem d'une manifestation intitulée le «défilé des bêtes», durant laquelle des opposants religieux à la marche avaient paradé avec des ânes, associant les homosexuels à des animaux.
«Face au gouvernement le plus homophobe de l’histoire, nous devons être un rempart pour empêcher la privation de nos droits et lutter pour l’égalité de chacun», a déclaré Yoray Lahav-Hertzano, un député centriste ouvertement homosexuel participant à la marche.
Une Marche des fiertés sous haute surveillance
Jérusalem, ville sainte pour les trois monothéismes, voit régulièrement éclater des tensions entre les représentants de tendances traditionnelles et les militants LGTB+, qui se plaignent d’être mal acceptés par la population. Pour rappel, en 2015, un juif ultra-orthodoxe avait poignardé une adolescente, Shira Banki, qui avait succombé à ses blessures quelques jours plus tard.
Consciente des risques, la police avait mis en place un dispositif de 2 000 agents. De l'autre côté du cordon de sécurité, une petite contre-manifestation avait été organisée ; des pancartes y étaient brandies où on pouvait lire «Non à la marche de l’abomination».