Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées le 18 mai pour célébrer la «journée de Jérusalem» (en hébreu), qui marque l'anniversaire de la réunification de la ville en 1967 à la suite de la guerre des Six Jours. Si, dans la partie ouest, les festivités se sont déroulées dans une atmosphère familiale et bon enfant, le passage du cortège à l'est, dans la Vieille ville, a en revanche été le théâtre de heurts violents. Des journalistes ont même été pris à partie.
Cette marche nationaliste a été perçue comme une provocation par les Palestiniens, l'événement ayant eu lieu le lendemain de la signature d'une trêve entre Israël et les partisans du Jihad islamique après cinq jours d'attaques intenses du 9 au 13 mai, où 35 personnes ont perdu la vie.
L'ONU ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est par Israël, qu'elle juge «illégale». Entre la joie des Israéliens et le ressentiment des Palestiniens d'avoir perdu la ville, cette journée suscite chaque année des affrontements. 2023 s'annonce comme une année particulièrement tendue ; depuis le 1er janvier, les hostilités entre les deux camps ont déjà fait près de 200 morts.