«Daesh utilise déjà Internet pour ses hideux objectifs de propagande, pour la radicalisation, pour la gestion de leurs opérations», a déclaré George Osborne, le ministre de l’Economie du Royaume-Uni, lors d’une intervention au siège du «Government Communications Headquarter», service de renseignements électronique du gouvernement britannique.
«Ils n’ont pas encore pu l’utiliser pour tuer, en s’en prenant à notre infrastructure par des cyberattaques. Mais nous savons qu’ils souhaitent le faire et font tout leur possible pour y arriver», a estimé George Osborne.
Dans cette optique, le budget du système de sécurité britannique sera presque doublé, a annoncé le ministre, en précisant que le gouvernement entendait dépenser 1,9 milliard de livres sterling (2,7 milliards d’euros) à ces fins. Et ce malgré un nouveau paquet de coupes budgétaires dans les dépenses sociales afin de parer aux déficits du budget.
«Internet est un axe crucial de notre potentielle vulnérabilité», a souligné George Osborne. «Il est logique que nous choisissions d’investir dans notre cyberdéfense, même au moment où nous devons opérer des coupes dans d’autres domaines», a-t-il noté.
Lundi, le Premier ministre britannique a annoncé que sept complots terroristes ont été déjoués par les services spéciaux lors de l’année en cours, dont un a été découvert par le MI5 dans les 15 derniers jours.
En octobre, le fournisseur d’accès britannique TalkTalk a fait objet d’une attaque qui a affecté 157 000 clients. Après cet incident, les autorités du Royaume-Uni et des Etats-Unis ont effectué des exercices de simulation d’attaque dans le secteur de la finance.