Au palais du Kremlin, les dirigeants des pays membres de l’Union économique eurasiatique (UEEA) ont tenu ce 25 mai leur conseil annuel. Les présidents de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan et du Kirghizistan ainsi que le Premier ministre arménien se sont ainsi retrouvés afin de définir les grandes orientations de leur union douanière à moyen et long termes. Dans un format élargi, les présidents de l’Azerbaïdjan et de l’Ouzbékistan – qui ne sont pas membres de l’UEEA – ont été conviés aux discussions.
Atteindre une «véritable autonomie technologique», «garantir la souveraineté numérique» ainsi que développer et «harmoniser» le marché financier eurasien figuraient parmi les grands axes d’évolution mis en avant par Vladimir Poutine, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union. Le président russe a notamment suggéré de créer une «agence de notation eurasienne» et plaidé pour le développement d’un «espace culturel commun», en ajoutant la libre circulation de la connaissance à celle des biens, des services, des fonds et des personnes.
«Fondée sur des principes de bénéfices mutuels»
Le président russe s'est par ailleurs félicité que l'UEEA devienne selon lui l'un «des centres indépendants et autosuffisants du monde multipolaire émergent», soulignant que cette union demeurait «fondée sur des principes de bénéfices mutuels». Aux yeux du chef d'Etat russe, la poursuite de la construction de l’Union eurasienne nécessite «de renforcer, de développer et de moderniser» les instruments et institutions communs, estimant que la Commission économique eurasiatique devrait être dotée de pouvoirs supplémentaires.
Par ailleurs, l’Union devrait, toujours selon lui, «activement» développer ses relations avec les autres pays et unions régionales à travers le monde qui «aspirent à un partenariat égal et mutuellement bénéfique». Des propos qui font écho à ceux tenus la veille par le président russe, à l’occasion de l’ouverture du Forum économique eurasien, lorsqu’il a réaffirmé sa certitude dans la nécessité de développer un «monde multipolaire plus juste».