La Fédération internationale de judo (IJF) a donné le 30 avril son feu vert à la présence des Russes et des Biélorusses à ses championnats du monde à la condition qu'ils le fassent individuellement et en tant qu'athlètes neutres.
«La majorité de l'équipe de Russie est composée de sportifs qui sont des soldats d'active dans l'armée de la Fédération de Russie qui a attaqué l'Ukraine le 24 février 2022 et qui continue de mener une guerre brutale contre notre territoire», a affirmé ce 1er mai la Fédération ukrainienne de judo.
«Nous considérons que cette décision contredit les dernières recommandations du Comité international olympique du 28 mars 2023 disant qu'un statut d'athlète neutre ne peut être accordé qu'à ceux qui ne sont pas des militaires», a fait valoir cette même fédération.
«Nous ne voyons ni neutralité, ni égalité de traitement, pas plus qu'une "passerelle pour la paix" comme le dit la Fédération internationale dans sa résolution sur la participation des Russes et des Biélorusses aux championnats du monde à Doha.»
La Fédération internationale avait en effet déclaré être «une organisation inclusive fondée sur des valeurs, dédiée à la promotion et à la protection du judo en tant que moyen pacifique de respecter les droits de l'homme et de soutenir l'unité, l'amitié et la paix internationales. Nous nous opposons fermement à toutes les formes d'agression, de discrimination, de guerre ou de perte de la vie. Nous sommes convaincus que chacun a le droit de pratiquer un sport, indépendamment de son origine ethnique, de sa religion ou de son sexe».
Les athlètes russes et biélorusses avaient été suspendus de toute participation aux compétitions internationales en septembre 2022. En mars 2023, le CIO a recommandé la participation de ces athlètes sous bannière neutre.