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Damas condamne la visite du chef d'état-major américain dans le nord-est tenu par les Kurdes

Damas a condamné ce 5 mars la visite surprise du plus haut gradé de l'armée américaine sur une base militaire dans le nord-est de la Syrie tenu par les forces kurdes, la qualifiant d'«illégale».

«La Syrie condamne fermement la visite illégale» du général Mark Milley sur une base militaire dans le nord-est de la Syrie, a fait savoir ce 5 mars un responsable du ministère des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse Sana. 

Il s'agit d'«une violation flagrante de la souveraineté et de l'intégrité» du pays, a ajouté le responsable, appelant «l'administration américaine à cesser immédiatement ses violations systématiques et continues du droit international et son soutien aux groupes armés séparatistes». La base militaire visitée par Mark Milley se situe dans une région contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes).

Les GI occupent une partie de la Syrie

Le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad considère le déploiement des forces américaines dans cette région comme une «occupation» et accuse les forces kurdes alliées aux Etats-Unis de «tendances séparatistes». 

Le 4 mars, le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, a rencontré des troupes américaines stationnées sur cette base militaire. Il «s'est rendu dans le nord-est de la Syrie [...] pour rencontrer les commandants et les troupes», a déclaré à l'AFP son porte-parole, Dave Butler.

C'est le premier voyage du général américain en Syrie en tant que chef d'état-major des armées, poste qu'il occupe depuis 2019, selon la même source. Au cours de sa visite, le général «a reçu des mises à jour sur la mission contre l'EI», selon Dave Butler. Il a également «inspecté les mesures de protection des forces et évalué les efforts de rapatriement pour le camp de réfugiés d'Al-Hol», où vivent plus de 50 000 personnes, dont des familles de djihadistes de l'EI.

Quelque 900 soldats américains sont déployés dans plusieurs bases dans le nord-est de la Syrie, officiellement pour lutter contre l'Etat islamique. Mais Damas accuse en réalité ces troupes de piller les ressources naturelles du pays, évacuant le pétrole syrien via leurs bases en Irak. Une accusation récemment appuyée par la diplomatie chinoise, son porte-parole ayant condamné fin janvier le «banditisme» des forces américaines en Syrie.