Lors d'un point presse ce 17 janvier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois Wang Wenbin a vivement dénoncé l'attitude des forces américaines déployées illégalement en Syrie.
Que les Etats-Unis donnent ou prennent, ils plongent les autres pays dans la tourmente et le désastre
Interrogé par la chaîne publique chinoise CCTV, qui reprenait une information de l'agence de presse syrienne Sana, selon laquelle les forces américaines avaient fait sortir de Syrie «un convoi composé de 53 camions-citernes chargés de pétrole syrien volé» vers leurs bases en Irak, Wang Wenbin a déclaré que la Chine était frappée «par le caractère flagrant du pillage de la Syrie par les Etats-Unis».
80% de la production pétrolière syrienne sortie clandestinement par les GIs
«Selon les données du gouvernement syrien, au cours du premier semestre 2022, plus de 80% de la production pétrolière quotidienne de la Syrie a été sortie clandestinement du pays par les troupes d'occupation américaines», a-t-il encore détaillé.
Pour le porte-parole, ce «banditisme aggrave la crise énergétique et la catastrophe humanitaire en Syrie». «Le droit à la vie du peuple syrien est impitoyablement piétiné par les Etats-Unis. Avec peu de pétrole et de nourriture, le peuple syrien lutte encore plus pour traverser l'hiver rigoureux», lit-on encore sur le site du ministère chinois des Affaires étrangères.
«Que les Etats-Unis donnent ou prennent, ils plongent les autres pays dans la tourmente et le désastre, et les États-Unis récoltent les bénéfices de leur hégémonie et d'autres intérêts», a-t-il analysé, avant d'estimer que les États-Unis «doivent répondre de leur vol de pétrole». «Nous exhortons les Etats-Unis à cesser de piétiner l'état de droit international et d'enfreindre les règles internationales», a-t-il conclu.
Des centaines de militaires américains encore présents sur le sol syrien
La présence américaine en Syrie est régulièrement dénoncée par Damas. En octobre dernier, les soldats américains n'ont pas hésité à mener une opération directement dans les territoires contrôlés par le gouvernement syrien.
Malgré un retrait partiel annoncé avec tambours et trompettes par Donald Trump en 2019, l'armée américaine n'a pas totalement quitté le pays. Il demeurait aux dernières nouvelles environ 900 soldats, présents principalement dans le nord-est sous contrôle de forces kurdes, officiellement pour leur apporter une aide logistique et militaire. Mais Damas accuse en réalité ces troupes de piller les ressources naturelles du pays, évacuant le pétrole syrien via leurs bases en Irak.