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Briansk: la diplomatie russe accuse les «saboteurs ukrainiens» d'avoir utilisé «des armes de l’OTAN»

Dans un communiqué de presse, le ministère russe des Affaires étrangères a accusé les «saboteurs ukrainiens» ayant mené une attaque dans la région de Briansk la veille de l'avoir effectuée «avec des armes de l’OTAN».

Au lendemain de l'attaque menée par des «saboteurs ukrainiens» le 2 mars dans la région russe de Briansk, qui a fait deux morts et blessé un enfant, le ministère russe des Affaires étrangères a mis en ligne un communiqué de presse sur son site accusant les assaillants d'avoir utilisé «des armes de l’OTAN», posant ainsi la question, selon lui, de la complicité des pays de l'organisation politico-militaire de ce que les autorités russes considèrent comme un «acte terroriste».

«Hier, le 2 mars, dans deux villages frontaliers de la région de Briansk en Russie, des saboteurs ukrainiens ont perpétré un acte terroriste scandaleux, que nous condamnons fermement. Les terroristes ont pénétré sur le territoire russe, tué deux civils et grièvement blessé un garçon de 11 ans», a fait valoir la diplomatie russe dans un premier temps.

La diplomatie russe met en garde les pays de l'OTAN contre la complicité et la promotion «du terrorisme» 

Elle a précisé que, d'après elle, les «meurtres dans la région de Briansk [avaient] ​​été commis avec des armes de l’OTAN», estimant que se posait «légitimement la question de la qualification de ces Etats [membres de l'OTAN] comme complices de tels crimes et comme promoteurs du terrorisme».

Elle a également noté que «les responsables ukrainiens ont admis à maintes reprises que toutes leurs actions étaient menées avec l’approbation et le soutien des Etats-Unis et d’autres pays de l’OTAN».

Dans la matinée du 2 mars, le gouverneur de la région de Briansk, Alexandre Bogomaz, avait annoncé qu'un groupe de «saboteurs ukrainiens» avait mené une attaque contre plusieurs localités du district de Klimovo. Une source des forces de l'ordre, citée par l'agence TASS, avait par la suite rapporté que des combats étaient en cours, évoquant la présence de «plusieurs dizaines de combattants armés».

Plus tard dans la journée, le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB), avait assuré que la situation était de nouveau «sous le contrôle des forces de l'ordre».

La présidence ukrainienne a quant à elle affirmé qu'il s'agissait d'une «provocation délibérée» russe qui viserait, selon elle, à justifier l'offensive militaire que mène la Russie en Ukraine depuis plus d'un an.

Poutine dénonce un «attentat»

A la mi-journée, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé les «néo-nazis et les terroristes» qui avaient perpétré un «attentat» contre des «civils». 

Selon le dernier bilan rendu public par le gouverneur de la région de Briansk, deux personnes – des civils – ont été tuées lors de cette attaque. «En outre, dans le village de Souchany, qui se trouve également dans le district de Klimovo, une maison a pris feu à cause d'un obus lancé par un drone», a également indiqué Alexandre Bogomaz. 

Une réunion du Conseil ruse de sécurité devrait se tenir dans la journée pour évoquer ces évènements, en présence du président Vladimir Poutine.