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Plus de 11 200 morts dans un violent séisme en Turquie et en Syrie

Un séisme de magnitude 7.8 a frappé le sud de la Turquie et la Syrie voisine, faisant pour l'heure plus de 11 200 morts et des milliers de blessés. Les dégâts sont considérables et plusieurs pays ont déjà proposé ou envoyé de l'aide d'urgence.

Le 6 février, un violent séisme, de magnitude 7.8, a frappé le sud de la Turquie ainsi que la Syrie. Selon le dernier bilan provisoire, plus de 11 200 morts et des milliers de blessés sont à déplorer. 

Selon la Turquie, 8 574 décès ont été dénombrés pour l'heure, alors que 2 800 immeubles se sont effondrés dans son pays, ce qui laisse redouter des bilans encore plus lourds.  La Syrie voisine dénombre quant à elle 2 662 morts et plus d'un millier de blessés dans plusieurs villes dont Alep, dans le nord du pays, mais aussi Hama (centre), ainsi que Lattaquié et Tartous, sur la côte méditerranéenne. De surcroît, un nouveau séisme de magnitude 7,5 a frappé le sud-est de la Turquie en fin de matinée le 6 février, selon l'institut sismologique américain USGS.

Selon les images diffusées par les médias turcs et syriens, mais également sur les réseaux sociaux, de nombreux bâtiments se sont effondrés, parfois plusieurs heures après le séisme.

Des infrastructures telles que l'aéroport d'Antioche ont été endommagées. Côté turc, une série d'aéroports sont également touchés. 

D'autres vidéos montrent l'ampleur de la catastrophe, dans la ville turque de Kahramanmaras.

Plusieurs gazoducs alimentant la région ont été endommagés, privant les provinces de Hatay, de Kahramanmaras et de Gaziantep de gaz, selon l'organisme public Botas, alors que des intempéries, y compris des chutes de neige, affectent plusieurs régions.

Selon l'institut sismologique américain USGS, le tremblement de terre a eu lieu à 4h17 locales (1h17 GMT), à une profondeur d'environ 17,9 kilomètres.  L'épicentre se situe dans le district turc de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d'oiseau de la frontière syrienne.

Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul. La Turquie est située sur l'une des zones sismiques les plus actives du monde. Les secousses, ressenties dans tout le sud-est du pays, ont également été ressenties au Liban et à Chypre, selon des correspondants de l'AFP, ainsi qu'au Kurdistan irakien dans le nord du pays à Erbil et Douk. Plus de 50 répliques du séisme ont été enregistrées, selon l'agence gouvernementale turque de gestion des catastrophes.

«Toutes nos équipes sont en alerte. Nous avons émis une alarme de niveau quatre. C'est un appel y compris à l'aide internationale», a annoncé le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu sur la chaîne Haberturk. Du côté syrien, le président Bachar al-Assad a réuni en urgence le Conseil des ministres afin d'organiser les secours, a rapporté l'agence Sana.

Plusieurs pays proposent de fournir leur aide

Le président russe Vladimir Poutine a adressé ses condoléances aux présidents syrien et turc, affirmant partager «le chagrin et la douleur de ceux qui ont perdu leurs proches». Le chef d'Etat a proposé l’aide de la Russie à Bachar al-Assad comme à Recep Tayyip Erdogan.

L'Azerbaïdjan, pays frère de la Turquie, a annoncé l'envoi immédiat de 370 secouristes, selon l'agence officielle turque Anadolu. L'Italie a aussi proposé à la Turquie l'aide de sa protection civile après ce violent séisme. Une équipe de 300 secouristes du ministère russe des situations d'Urgence a déjà été missionnée et devrait arriver dans la journée sur le terrain.

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a adressé ses condoléances à son homologue turc Mevlut Cavusoglu et au peuple turc, assurant que la France se tient «aux côtés» de ce dernier. Le président Emmanuel Macron a évoqué des «images terribles» et indiqué que la France se tient «prête à apporter une aide d'urgence aux populations sur place».

De la même manière, le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit «bouleversé» par l'événement. «L'Allemagne va bien entendu envoyer de l'aide», a-t-il annoncé sur Twitter. Le commissaire européen à la gestion des crises, Janez Lenarcic, a quant à lui annoncé l'envoi immédiat d'équipes de secouristes en provenance des Pays-Bas et de Roumanie.