L'ancienne championne américaine et fondatrice de la Women's Tennis Association Billie Jean King a demandé aux organisateurs du tournoi du Grand Chelem de Wimbledon de lever l'interdiction faite aux joueurs et joueuses russes et biélorusses de disputer le tournoi londonien, le 25 janvier à Melbourne.
«Faites comme les autres [tournois du Grand Chelem], la vie est trop courte», a déclaré Billie Jean King à la presse en marge de l'Open d'Australie, alors que le All England Tennis Club, organisateur du tournoi anglais, envisage de maintenir cette année cette mesure coercitive, prise l'année dernière en guise de représailles envers la Russie à la suite de l'offensive russe en Ukraine, que Kiev et ses alliés dénoncent comme une guerre d'invasion.
Un retour à la normale en 2023 ?
«Je pense qu'ils devraient toucher les primes. Laissez-les jouer et toucher leur argent», a ajouté l'ancienne joueuse de tennis.
En 2022, après avoir subi des pressions de la part du gouvernement pour imposer une interdiction, la Fédération britannique de tennis (LTA) et le All England Tennis Club avaient exclu de Wimbledon joueurs russes et biélorusses.
Dans la foulée, l'ATP et la WTA, qui régissent les circuits masculin et féminin, avaient répondu que cette édition 2022 du tournoi du Grand Chelem ne rapporterait pas de points au classement.
Les trois autres tournois du Grand Chelem – Open d'Australie, Roland-Garros et US Open – autorisent les joueurs russes et biélorusses à jouer, à empocher leurs primes et leurs points, mais sous bannière neutre.
Le 1er janvier, la Biélorusse Aryna Sabalenka, qualifiée pour les demi-finales du simple femmes le 26 janvier à l'Open d'Australie, avait estimé que l'exclusion des joueurs russes et biélorusses de Wimbledon l'année dernière n'avait servi à rien et qu'elle «espérait vraiment» un changement de cap en 2023.