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«Méprisant» : la visite de Macron en Espagne pendant la mobilisation contre sa réforme fait réagir

Alors que les mobilisations contre la réforme des retraites ont mobilisé des centaines de milliers de personnes dans la rue, Emmanuel Macron a maintenu sa une visite diplomatique en Espagne. Les oppositions y ont vu un signe de «mépris».

Emmanuel Macron est ce 19 janvier à Barcelone, à 800 kilomètres de Paris et à plus de 200 kilomètres de la frontière française où se déroulent des mobilisations importantes contre la réforme des retraites, projet-phare du quinquennat.

Le président français et le président du gouvernement d'Epagne Pedro Sanchez ont signé un «traité d'amitié et de coopération», portant la relation entre Paris et Madrid au plus haut niveau.

Le philosophe Michel Onfray a estimé sur CNews que le chef de l'Etat avait auparavant «envie d'emmerder les non-vaccinés, Et bien là, il décide d'emmerder les manifestants».

Pour la députée de La France insoumise Danielle Simonnet «le gouvernement a réussi à faire l'unité du peuple contre sa réforme : 93% des actifs y sont opposés ! Macron et ses ministres en se rendant en Espagne aujourd'hui pensent s'en sortir par le mépris mais c'est une mobilisation historique qui s'annonce».

L'un des leaders de l'extrême gauche et porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot a pour sa part qualifié sur BFM TV la visite d'Emmanuel Macron de «super méprisant» ajoutant que c'est à «l'image» du président. «Je ne vais pas faire le mec qui tombe de sa chaise», a-t-il complété, rappelant que sur «les Gilets jaunes, c'était pareil, c'était Bernardo dans Zorro, on ne l’entendait plus».

Pour l'eurodéputé proche d'Eric Zemmour, Gilbert Collard, Emmanuel Macron «impose» une réforme que «personne ne veut, puis va se planquer en Espagne avec son gouvernement dès que les Français descendent dans la rue : quel courage !».

Sur Sud radio, l'éditorialiste André Bercoff  s'est moqué de voir Darmanin, Le Maire, Beaune, NDiaye [...] tous en Espagne !». «La France est à l'arrêt à cause de la réforme des retraites mais ce n'est pas grave ça...», a-t-il ajouté.

Lors d'un point presse, Emmanuel Macron a dit espérer que les manifestations contre la réforme se feront «sans débordements, ni violences, ni dégradations». S'il a assuré de «l'esprit de dialogue», il a aussi confirmé la «détermination» de l'exécutif pour faire aboutir la réforme.