«La Commission spéciale Covid vient de se prononcer en faveur d'une sanction envers la firme pharmaceutique [Pfizer] en lui interdisant l'accès à nos locaux», s'est réjouie le 11 janvier l'eurodéputée écologiste française Michèle Rivasi.
Confirmée le jour-même par le site d'informations Euractiv, cette mesure a de fait été adoptée sur proposition du groupe des Verts, qui avait invoqué un manque de coopération du laboratoire pour s’expliquer sur les contrats d’achats des vaccins pendant la pandémie.
Toujours selon Euractiv, il revient désormais à la Conférence des présidents des commissions (CPC) de rendre son avis sur ce vote interdisant l'accès des représentants de Pfizer au Parlement européen. «La CPC [...] peut décider de la durée d’exclusion, d’appliquer la sanction uniquement à Albert Bourla ou à tous les représentants de Pfizer, ou tout simplement de continuer à laisser Pfizer se rendre au sein du Parlement européen», explique la même source.
Des négociations UE-Pfizer opaques
Pour rappel, l’UE a procédé fin 2020 à l’achat groupé de vaccins venant de plusieurs laboratoires pharmaceutiques, dont Pfizer/BioNTech. «Problème, si les contrats Pfizer sont disponibles, ils sont caviardés – et donc illisibles», explique encore Euractiv. Par ailleurs, le patron du groupe pharmaceutique, Albert Bourla, a récemment refusé à plusieurs reprises de rencontrer les parlementaires européens de la commission spéciale Covid (COVI).
Ni le PDG de Pfizer, ni la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n'ont jamais accepté de partager leurs échanges dans le cadre de l'affaire des SMS qu'ils se sont envoyés pendant la négociation d'un contrat sur l'achat massif par l'UE de vaccins au laboratoire américain.