C'est son troisième mandat. Lula succède à 77 ans à Jair Bolsonaro, battu de peu en octobre.
Le nouveau président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva s'est engagé «à reconstruire le pays, avec le peuple brésilien» dans un discours au ton ferme dimanche devant le Congrès, après son intronisation, jugeant «désastreux» le bilan de Jair Bolsonaro.
Ce dernier a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat. Il ne remettra donc pas l'écharpe présidentielle à son successeur comme le veut la tradition brésilienne.
Définitivement de retour sur la scène politique après ses démêlés avec la justice, Lula ne s'est imposé que d'une courte tête face au président de droite nationaliste sortant, avec un peu moins de deux millions de voix d'avance.
«Déforestation zéro en Amazonie»
Lula, a accusé son prédécesseur d'avoir «épuisé les ressources de la santé, démantelé l'éducation, la culture, la science et la technologie et détruit la protection de l'environnement».
Le Brésil «n'a pas besoin de déboiser» pour soutenir son agriculture, a dit Lula dans son premier discours devant le Congrès qui venait de l'introniser président de ce pays grand producteur agricole.
«Nous allons pouvoir vivre sans abattre des arbres, sans brûler» des forêts, a déclaré Lula, rappelant son objectif de «déforestation zéro en Amazonie», alors que la communauté internationale attend de lui des gestes forts après la déforestation de grande ampleur sous le mandat précédent.
Jair Bolsonaro avait contesté, en vain, le résultat, tandis que ses partisans, dont une partie avait réclamé l'intervention de l'armée dans les jours suivant le scrutin, continuent à manifester régulièrement pour s'opposer au retour de l'ancien métallo.