International

«Défenseur des valeurs chrétiennes traditionnelles» : Benoît XVI unanimement salué après son décès

Un «grand théologien» à la «personnalité marquante» : les hommages des dirigeants du monde affluent depuis l'annonce du décès du pape Benoît XVI. Vladimir Poutine a salué la mémoire d'un «défenseur des valeurs chrétiennes traditionnelles».

Alors que le pape émérite Benoît XVI s'est éteint ce 31 décembre à 95 ans dans le monastère des jardins du Vatican où il s'était retiré après sa renonciation en 2013, les réactions des dirigeants du monde et de l'Eglise se succèdent.

Le président russe Vladimir Poutine a ainsi salué la mémoire de l'ancien pape, qu'il a qualifié de «défenseur des valeurs traditionnelles chrétiennes». «Benoît XVI était une personnalité religieuse et d'Etat éminente, un défenseur convaincu des valeurs traditionnelles chrétiennes», a-t-il écrit dans un message de condoléances au pape François, diffusé par le Kremlin. «Je garderai pour toujours des souvenirs radieux de lui», a ajouté le chef de l'Etat russe.

Avant Vladimir Poutine, le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe Kirill avait lui aussi salué la mémoire de l'ancien pape, un défenseur des «valeurs traditionnelles». «L'autorité incontestable de Benoît XVI en tant que théologien éminent lui a permis d'apporter une contribution significative au développement de la coopération interchrétienne, au témoignage du Christ face à un monde sécularisé et à la défense des valeurs morales traditionnelles», a indiqué le patriarche dans un communiqué.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui aussi salué la mémoire de l'ancien pape, voyant en lui un «éminent théologien, intellectuel et promoteur de valeurs universelles».

Les dirigeants du monde saluent la mémoire d'un «grand théologien»

Rappelant que Benoît XVI était de nationalité allemande, le chancelier Olaf Scholz a insisté sur le fait que l'ancien pape était «pour beaucoup, et pas seulement dans ce pays, un dirigeant de l'Eglise particulier», le qualifiant aussi de «personnalité combative» et de «théologien intelligent».

Le président français Emmanuel Macron a pour sa part salué les efforts de l'ancien pape en faveur d'un «monde plus fraternel». «Mes pensées vont aux catholiques de France et du monde, endeuillés par le départ de Sa Sainteté Benoît XVI, qui œuvra avec âme et intelligence pour un monde plus fraternel», a tweeté le chef de l'Etat.

L'ex-pape Benoît XVI était «un géant de la Foi et de la Raison», ainsi qu'«un grand de l'Histoire que l'Histoire n'oubliera pas», a de son côté réagi la Premier ministre italienne Giorgia Meloni. «J'ai exprimé au Saint-Père François ma participation et celle du gouvernement à sa douleur et à celle de l'entière communauté ecclésiale», a-t-elle ajouté dans un communiqué.

«Mes plus sincères condoléances à l'Eglise catholique pour le décès de Sa Sainteté Benoît XVI», a tweeté le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, soulignant que ce dernier était «un grand théologien qui s'est dévoué au service des autres, de la justice et de la paix».

Le président polonais Andrzej Duda a également tenu à saluer la mémoire de l'ex-pape, qui fut «un proche collaborateur de S. Jean-Paul II». «Le monde a perdu l'un des plus grands théologiens des XXe et XXIe siècles, un proche collaborateur du Saint Jean Paul II», son prédécesseur polonais au Vatican, a déclaré sur Twitter le chef de l'Etat d'un pays traditionnellement attaché à la foi catholique.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a rappelé que Benoît XVI avait «envoyé un signal fort avec sa démission». «Il se voyait lui-même d'abord et avant tout comme un serviteur de Dieu et de son Eglise. Quand sa capacité physique a diminué, il a continué à servir, à travers ses prières», a-t-elle déclaré.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a loué dans un communiqué son «engagement tenace pour la non-violence et la paix». «Ses puissants appels à la solidarité avec les populations marginalisées partout et ses exhortations à rétrécir l'écart croissant entre riches et pauvres sont plus pertinents que jamais», a souligné le chef de l'ONU.

«Servir l'unité de l'Eglise»

La Conférence des évêques de France lui a également rendu hommage, rappelant qu'il était «un grand théologien» et un pape ayant «voulu servir l'unité de l'Eglise». La Conférence a souligné qu'il avait «affronté avec courage le fait des agressions sexuelles commises par des prêtres ou des religieux» et n'avait voulu «préserver personne de la vérité qu'il y avait à faire en ce domaine». 

La Conférence épiscopale espagnole a quant à elle rappelé dans un communiqué les trois visites effectuées par Benoît XVI en Espagne, pays de forte tradition catholique, durant ses huit ans de pontificat (2005-2013).

Pour l'archevêque de Canterbury, chef spirituel de l'Eglise anglicane, Benoît XVI, était l'«un des plus grands théologiens de son temps, attaché à la foi de l'Église et fidèle à sa défense».