«Le peuple a parlé. Les comptes qui ont "doxé" mon emplacement verront leur suspension levée maintenant», a fait savoir le 16 décembre le patron de Twitter, après y avoir publié un sondage dans lequel il demandait aux utilisateurs de la plateforme leur avis sur le fait de lever ou non la suspension de plusieurs comptes.
Pour rappel, Elon Musk a récemment justifié la suspension des comptes en question (parmi lesquels figurent des journalistes) en les accusant d'avoir partagé des informations sur sa géolocalisation en temps réel.
En 24 heures, le sondage a recueilli presque 4 millions de votes, dont 59% favorables au fait de réactiver immédiatement les comptes suspendus.
Fait notable, le dirigeant du réseau social avait au préalable publié un autre sondage, regrettant rapidement d'y avoir fourni trop d'options de réponses.
Elon Musk a par ailleurs fait valoir sa position ici et là sur sa récente décision qui, comme d'autres, a fait couler beaucoup d'encre. Ainsi, en se joignant à un espace de discussion vocale accessible à tous les utilisateurs de Twitter, le patron de la plateforme a par exemple débattu en direct avec le propriétaire d'un des comptes suspendus.
«Montrer des informations en temps réel sur l'emplacement d'une personne est inapproprié [...], il n'y aura pas de distinction entre les journalistes et les gens ordinaires, tout le monde doit être traité de la même manière», a notamment reproché Elon Musk à l'un de ses interlocuteurs.
La suspension initialement mise en place par les équipes d'Elon Musk a provoqué une vague d'indignation, y compris au sein d'instances étatiques et internationales. En France par exemple, le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications est monté au créneau, se disant «affligé» par la «dérive» d’Elon Musk. «La liberté de la presse est au fondement même de la démocratie. Attenter à l'une c'est attenter à l'autre», s’est indigné celui qui, début novembre, se vantait d’avoir fait évincer RT France et Sputnik de la plateforme Odysee.