Fin de mission. Le 15 décembre, les 47 derniers militaires présents en Centrafrique ont quitté le pays à bord d'un avion cargo C130 qui a décollé de la capitale Bangui à 13h15 (GMT), selon un journaliste de l'AFP.
Ils sont les derniers du contingent de 130 soldats français de la mission logistique (MISLOG-B) présents dans cet État du centre de l'Afrique, en proie à une guerre civile depuis 2013, à plier bagage.
Mi-2021, la France avait fait le choix de suspendre sa coopération avec la Centrafrique, l'estimant «complice» d'une campagne antifrançaise qui serait, selon Paris, téléguidée par la Russie. Par ailleurs, la France accuse également la Centrafrique d'avoir recours au groupe de sécurité privé russe Wagner qui, selon Paris, «fait la guerre par procuration pour le compte de la Russie».
Cette accusation, portée également par des ONG et l'ONU selon l'AFP, est démentie par la Russie. Moscou revendique en effet la présence de 1 135 instructeurs russes en Centrafrique, qui ne prennent pas part directement aux opérations de combat contre «les groupes armés illégaux», et dénonce toute confusion entre ses militaires et le groupe privé Wagner.
Depuis 2013, la Centrafrique est le théâtre d'une guerre civile consécutive au renversement du président François Bozizé par une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka.
La France avait déployé cette même année plus de 1 000 soldats en Centrafrique dans le cadre de l'opération Sangaris. Opération qui s'est achevée en 2016 et a mobilisé 1 600 hommes au maximum.
Ce départ des troupes françaises intervient près de quatre mois après la fin de la présence française au Mali, conséquence des relations tendues entre Paris et les militaires au pouvoir à Bamako.