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La justice espagnole a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahou et six de ses ministres

Selon la presse ibère, ces mandats ont été émis dans l'enquête visant le Mavi Marmara, un bateau qui avait tenté de forcer le blocus de Gaza en 2010. Des commandos israéliens l'avaient arraisonné, tuant neuf militants et en blessant 38 autres.

Le Premier ministre israélien et six de ces ministres de l'époque sont visés par des mandats d'arrêt émis par la justice espagnole. Ehud Barak, Avigdor Liberman, Moshe Ya'alon, Eli Yishai, Benny Begin et Eliezer Marom se retrouvent ainsi poursuivis au même titre que Benjamin Netanyahou.

A l'époque des faits, en 2010, six ONG avaient constitué une flottille composée de 750 personnes venues de 37 pays afin de briser le blocus de Gaza et d'y acheminer de l'aide humanitaire. Les troupes israéliennes avaient alors arraisonné le Mavi Marmara, navire amiral de cette flotille, par hélicoptère. En ouvrant le feu, les commandos de Tsahal avaient tué neuf militants turcs et fait de nombreux blessés.

Le 8 novembre, le procureur de la Cour pénale internationale avait ordonné d'enquêter sur cette attaque israélienne.

Si la justice espagnole est habilitée à émettre ces mandats d'arrêt, c'est parce que trois de ses ressortissants, David Segrarra Soler, Manuel Espinar Tapial et Laura Arau Crusellas se trouvaient à bord du bateau le jour de l'assaut et qu'ils ont porté plainte devant la justice ibérique pour crime contre l'humanité et arrestation illégale.

L'objectif de ces mandats d'arrêt espagnols est de permettre au juge espagnol José de la Mata d'être informé dès que le Premier ministre israélien mettra le pied sur le territoire espagnol. Ces sept personnalités israéliennes figureront désormais dans le fichier automatisé des Forces de sécurité de l'Etat. A côté de leur nom, lieu et date de naissance, une note apparaît avec l'obligation de signaler leur présence sur le territoire aux autorités espagnoles.

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