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Plus de 150 morts dans une bousculade à Séoul lors d'une fête d'Halloween

Un mouvement de foule a semé la panique à Séoul lors des festivités d'Halloween. Les autorités ont fait état d'au moins 153 morts et 134 blessés alors que 2 642 manquent à l'appel. Le président sud-coréen a annoncé l'ouverture d'une enquête.

Une bousculade, qui a eu lieu à Séoul dans la soirée du 29 octobre lors des célébrations d'Halloween, a fait au moins 153 morts et 134 blessés, selon un bilan du ministère de l'Intérieur rendu public ce 30 octobre. Par ailleurs, les autorités de la capitale sud-coréenne ont annoncé que 2 642 personnes étaient portées disparues.

Le ministère a précisé que la plupart des victimes décédées étaient des jeunes filles âgées d'une vingtaine d'années.

Ainsi que le rapporte l'agence de presse AP, plusieurs dizaines de personnes ont subi un arrêt cardiaque après avoir été compressées par une foule dense dans une rue étroite du quartier d'Itaewon, à Séoul.

Plusieurs vidéos de ce drame ont été partagées sur les réseaux sociaux. 

Attention, la vidéo ci-dessous peut heurter la sensibilité

Plus de 400 secouristes mobilisés

Selon AP, plus de 400 secouristes de tout le pays, dont pratiquement tout le personnel disponible à Séoul, ont été déployés dans les rues pour soigner les blessés. 

Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux témoignent de l'arrivée des premiers intervenants effectuant des gestes de réanimation sur des personnes au sol, dans la rue.

La police a confirmé que de nombreuses victimes avaient été emmenées dans des hôpitaux proches.

Certains médias sud-coréens, cités par AP, ont initialement relié le drame au fait qu'un grand nombre de personnes se seraient précipitées dans un bar d'Itaewon après avoir appris qu'une célébrité non identifiée s'y rendait.

D'après plusieurs médias locaux, environ 100 000 personnes se trouvaient dans ce quartier de la capitale au moment du drame.

Le président promet une enquête rigoureuse

Dans un message diffusé à la télévision, le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, a déclaré : «J'ai le coeur lourd et il m'est difficile de contenir mon chagrin.» Il a également assuré que cette «tragédie» et ce «désastre» n'auraient «pas dû se produire».

Il a promis que le gouvernement enquêtera «rigoureusement» pour comprendre comment le drame est arrivé et veillera à ce qu'un tel événement «ne se reproduise plus».

Les soutiens à l'international se multiplient

Dans un communiqué mis en ligne le 30 octobre, le président russe Vladimir Poutine a fait part à son homologue sud-coréen de ses «profondes condoléances à la suite de la perte de nombreuses vies lors d'un incident aussi tragique à Séoul».

«Je vous prie de transmettre mes sincères condoléances et mes encouragements aux familles et amis des victimes, ainsi que mes souhaits de rétablissement le plus rapide possible pour tous les blessés», a-t-il ajouté, alors que d'après l'ambassade de Russie en Corée du Sud, citée par l'agence TASS, quatre femmes russes ont trouvé la mort lors de la bousculade.

Le ministère français des Affaires étrangères a fait savoir qu'un Français se trouvait parmi les victimes. «C'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de l'un de nos compatriotes lors du drame de Séoul», a-t-il expliqué dans un communiqué mis en ligne le 30 octobre. Il s'est dit «pleinement mobilisé» pour «accompagner et soutenir la famille de notre compatriote». Le quai d'Orsay a également annoncé à l'AFP que deux ressortissants français avaient été blessés, sans gravité.

Dans la soirée du 29 octobre Emmanuel Macron avait déclaré sur Twitter : «Une pensée émue ce soir pour les habitants de Séoul et pour l'ensemble du peuple coréen après le drame d'Itaewon. La France est à vos côtés.»

Une vingtaine d'étrangers figurent parmi les victimes du drame, dont des ressortissants originaires de Chine, d'Iran, d'Ouzbékistan, du Kazakhstan, des Etats-Unis, du Vietnam, du Sri Lanka et de Norvège, d'après les données du ministère de l'Intérieur.

De son côté, le président américain, Joe Biden, a publié un communiqué dans lequel il déclare pleurer «avec le peuple de la République de Corée» et adresser ses «meilleurs vœux de prompt rétablissement à tous ceux qui ont été blessés». Il a assuré que son pays se tenait «au côté de la République de Corée pendant cette période tragique».

Dans un message adressé à son homologue Yoon Suk-yeol, le président chinois, Xi Jinping, cité par la télévision publique CCTV, a exprimé ses «profondes condoléances aux victimes [...] au nom du gouvernement et du peuple chinois».

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a quant à lui mis en ligne un message sur son compte Twitter : «Je suis énormément choqué et profondément attristé par l'accident extrêmement tragique d'Itaewon, à Séoul, qui a pris de nombreuses vies précieuses, dont celles de jeunes gens qui avaient leur avenir devant eux.»

Enfin, à l'issue de sa prière de l'Angelus ce 30 octobre sur la place Saint-Pierre (Vatican), le pape François a demandé aux fidèles de prier «pour les si nombreuses personnes, en particulier les jeunes, qui sont morts la nuit dernière à Séoul, conséquence tragique de l'entassement soudain de la foule».