L'armée russe a imputé ce 29 octobre à l'Ukraine et à la Grande-Bretagne l'attaque massive de drones ayant visé sa flotte de la mer Noire en Crimée, qui a provoqué des «dégâts mineurs» sur l'un de ses navires.
«La préparation de cet acte terroriste et la formation du personnel militaire du 73e centre ukrainien des opérations maritimes spéciales ont été menées par des spécialistes britanniques basés à Otchakov, dans la région de Mykolaïv en Ukraine», a fait savoir le ministère russe de la Défense sur Telegram, qui ajoute que «neuf drones aériens et sept drones maritimes autonomes ont participé à l’attaque».
«Il convient de souligner que les navires de la flotte de la mer Noire qui ont fait l’objet de l’attaque terroriste participent à la sécurisation du couloir céréalier dans le cadre de l’initiative internationale pour les exportations de produits agricoles depuis les ports ukrainiens», a poursuivi le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov. L'armée russe a de fait annoncé avoir repoussé cette attaque de drones sur sa flotte dans la baie de Sébastopol.
Dans la foulée, la Russie a annoncé qu'elle suspendait sa participation à l'accord assurant la poursuite des exportations de céréales ukrainiennes.
«De fausses affirmations d'une ampleur épique», réagit Londres
«Selon les informations à notre disposition, des représentants de cette unité de la marine britannique ont participé à la planification, à l’appui et à la mise en œuvre de l’acte terroriste en mer Baltique le 26 septembre dernier visant à faire exploser les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2», a par ailleurs accusé Igor Konachenkov.
Le ministère de la Défense britannique a rapidement tweeté en rejetant ces accusations : «Pour détourner l'attention de sa gestion désastreuse de l'invasion illégale de l'Ukraine, le ministère russe de la Défense a recours à la diffusion de fausses affirmations d'une ampleur épique.»
«Cette histoire inventée en dit plus sur les disputes au sein du gouvernement russe que sur l'Occident», a poursuivi le ministère britannique.
Fin septembre, quatre énormes fuites de gaz sont apparues sur les deux gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne, provoquées selon plusieurs pays par des détonations sous-marines, Moscou les qualifiant de «sabotage terroriste».