Sous le mot d'ordre «Sécurité énergétique et protection contre l'inflation – notre pays d'abord», environ 8 000 manifestants selon la police ont défilé près du Bundestag et de la Porte de Brandebourg, dans le centre de la capitale allemande. Ils répondaient à l'appel du parti de droite nationaliste AfD (Alternative pour l'Allemagne), dans un contexte d'impopularité grandissante du gouvernement d'Olaf Scholz, confronté à une hausse des prix de l'énergie et des menaces de pénurie avec la fin de l'approvisionnement russe en gaz et en pétrole.
Un imposant dispositif policier encadrait le cortège, qui a défilé à proximité de plusieurs contre-manifestations qui ont, elles, réuni quelque 1 400 militants antiracistes, selon la police.
Les manifestants, dont certains agitaient des drapeaux russes selon l'AFP, ont scandé «Nous sommes le peuple» ou «Habeck doit partir», en référence au ministre écologiste de l'Economie, Robert Habeck, chargé des questions énergétiques. Des manifestants ont brandi des pancartes «Non à l'armement et à la guerre» pour protester contre les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine – Berlin faisant partie des pays livrant des armes à Kiev dans le contexte du conflit en Ukraine – ou encore «Je veux du gaz et du pétrole russes». Pour rappel, l'Union européenne, dont fait partie l'Allemagne, a décidé de renoncer à la majeure partie de ses importations de pétrole russe, dans le cadre de ses sanctions contre la Russie liées à l'«opération militaire spéciale» russe en Ukraine.
Non à l'armement et à la guerre
Le parti AfD remonte ces dernières semaines dans les sondages, à environ 15%, après avoir pâti entre 2020 et mi-2022 de ses divisions internes et de son opposition aux mesures anti-Covid.