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Elon Musk a concédé des «bons points» aux médias russes interdits de diffusion par l'UE

Dans une conversation écrite avec un investisseur américain, Elon Musk a fustigé l’interdiction par l’Union européenne de diffuser des médias russes tels que RT, médias qu’il ne manque pas de critiquer mais à qui il concède «des bons points».

Remontant au 5 mars dernier, un échange entre l’homme d’affaires multimilliardaire Elon Musk et le PDG de la société d’investissement américaine Valor a été relevé le 30 septembre par la presse américaine à l’occasion de la publication partielle de documents liés à la bataille juridique entre Twitter et celui qui a tenté en avril dernier de racheter le réseau social.

La liberté d'expression est plus importante quand c'est quelqu'un [...] qui dit ce que vous pensez être des conneries

Les deux hommes y partagent leur opinion sur l’interdiction de diffusion de RT et Sputnik imposée par l'Union européenne aux fournisseurs d’accès à Internet. Quelques jours après le début de l'opération militaire russe en Ukraine, l'exécutif européen avait alors justifié sa décision en raison d’une prétendue «menace directe et grave» que feraient peser les deux médias sur «l'ordre et la sécurité publics de l'Union».

«L'UE a adopté une loi interdisant Russia Today et plusieurs autres sources d'informations russes. On nous a dit de bloquer leur adresse IP […]. En fait, je trouve leurs nouvelles assez divertissantes […] Beaucoup de baratin, mais des bons points aussi», a écrit Elon Musk dans une série de messages adressés à son interlocuteur, ici retranscrits par le quotidien américain The Hill. «La liberté d'expression est plus importante quand c'est quelqu'un que vous détestez qui dit ce que vous pensez être des conneries», a encore fait valoir le patron de SpaceX qui, le jour même, venait de s’opposer publiquement à l’interdiction de diffusion de médias russes.

Ce même 5 mars, Elon Musk, dont l'entreprise SpaceX déploie depuis 2019 la constellation Starlink au service de l'Internet satellitaire à haut débit, avait en effet annoncé qu'il s'opposait à la demande de certains gouvernements de bloquer des sources d'information russes. «Nous ne le ferons que sous la menace d'une arme. Désolé d'être un absolutiste de la liberté d'expression», avait-il tweeté.