Dans une déclaration lue à la télévision le soir du 30 septembre, des militaires ont annoncé que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir au Burkina Faso par un putsch fin janvier 2022, avait été démis de ses fonctions.
Les militaires ont également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes à partir de minuit, ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement, rapporte l'AFP.
Très tôt ce même jour, des tirs avaient été entendus dans le quartier abritant la présidence et le QG du gouvernement militaire au pouvoir, à Ouagadougou. Plusieurs axes de la capitale burkinabè étaient bloqués par des militaires, avaient constaté des journalistes de l'agence de presse française dans la matinée. De plus, le signal de la télévision nationale avait été coupé temporairement.
Le Burkina Faso était jusque-là dirigé par un gouvernement militaire arrivé au pouvoir en janvier lors d’un coup d’Etat. Ce putsch, qui avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, avait démarré par des mutineries dans plusieurs casernes du pays. L’homme fort, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avait promis de faire de la sécurité sa priorité, dans ce pays miné depuis des années par des attaques djihadistes. Toutefois, la situation ne s’est pas totalement stabilisée et des attaques meurtrières, touchant des dizaines de civils et soldats, sont survenues depuis.