Ce 28 septembre, un haut responsable turc a fait savoir à l'AFP que les trois banques publiques turques (Halkbank, Ziraat et Vakifbank) qui autorisent encore le système russe de paiement Mir allaient y renoncer après des mises en garde américaines. Deux des plus grandes banques privées du pays, Denizbank et Isbank, avaient déjà annoncé la semaine dernière qu'elles suspendaient leur utilisation du système de paiement russe.
Quelques jours auparavant, les médias russes avaient rapporté que les banques du Kazakhstan, du Vietnam et de l'Ouzbékistan avaient cessé d'accepter les cartes de paiement Mir, elles aussi pour éviter le risque de sanctions secondaires américaines.
Réagissant à cette information, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé que la décision turque avait été «prise sous la pression sans précédent» des Etats-Unis. Dmitri Peskov a ainsi jugé «la situation complexe» pour les banques turques qui utilisaient jusque-là les cartes Mir et désormais «menacées de sanctions» économiques américaines.
«Nous devons rechercher ensemble des moyens de contrer cette pression de manière à ne pas nuire à notre coopération commerciale et économique», a-t-il ajouté, appelant Ankara à «ne pas priver les millions de touristes russes qui visitent la Turquie chaque année de conditions confortables».
Mir a été développé par la Banque centrale de Russie comme une alternative nationale à Visa et Mastercard après la première série de sanctions imposées à Moscou en 2014. Depuis l'introduction de ce nouveau système de paiement, les banques russes ont émis plus de 129 millions de cartes Mir.