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Attentats de 2016 à Bruxelles : Abdeslam juge son procès «inéquitable» et refuse de comparaître

Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible en France pour les attentats du 13 novembre 2015, a refusé de comparaître à Bruxelles au procès des attaques commises en mars 2016 dans la capitale belge par la même cellule djihadiste.

Le djihadiste français Salah Abdeslam, qui est l'un des dix accusés au procès des attentats de Bruxelles en 2016, a été extrait de sa cellule ce 12 septembre alors qu'il ne prévoyait pas de comparaître à l'audience procédurale qui se tenait le jour même, selon ses avocats.

Quelques minutes après l'ouverture de l'audience, vers 9h30, il a souhaité quitter le box. «La manière dont vous nous traitez, c'est inéquitable», a-t-il lancé à l'adresse de la présidente. Il faisait allusion aux conditions de comparution dans des boxes individuels fermés et vitrés, comparés à des «cages» par les avocats de la défense, et limitant les possibilités de communiquer selon eux. Plusieurs avocats comptent en demander la «démolition».

Seuls trois accusés ont accepté de comparaître

Ce 12 septembre, les neuf accusés qui doivent comparaître ont tous été extraits de prison (un dixième, présumé mort en Syrie, est jugé par défaut) mais plusieurs ont immédiatement critiqué ces boxes après s'être présentés devant la cour.

«On est comme des chiens ici», a estimé le Tunisien Sofien Ayari, complice de la fuite d'Abdeslam, en frappant du poing la paroi de son box. Alors qu'il avait initialement exprimé le souhait de rester, Salah Abdeslam, fine barbe et polo rayé bleu et blanc, a changé d'avis en constatant que Mohamed Abrini, Sofien Ayari et d'autres coaccusés se faisaient escorter hors de leur box.

Au matin du 22 mars 2016, deux djihadistes s'étaient fait exploser à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, et un troisième une bonne heure plus tard dans le métro de la capitale européenne. Bilan: 32 morts et plus de 340 blessés.

A ce procès devant les assises de Bruxelles les débats ne doivent s'ouvrir qu'en octobre mais une audience préliminaire devait régler ce même 12 septembre divers points de procédure, et notamment fixer l'ordre de passage des témoins qui se succéderont à la barre, a priori jusqu'à juin 2023.