Une centaine de personnes selon l'AFP ont scandé le 9 septembre devant le Parlement marocain à Rabat des slogans contre le rapprochement entre le Maroc et Israël, critiquant son ambassadeur David Govrin et le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita.
La radio publique israélienne Kan avait rapporté le 5 septembre qu'une délégation du ministère des Affaires étrangères avait été dépêchée à Rabat, à la suite d'accusations d'abus sexuels visant David Govrin.
Une source diplomatique israélienne a confirmé à l'AFP que David Govrin avait été rappelé le temps d'une enquête, sans en préciser la nature.
Selon les médias israéliens, le diplomate fait face à des accusations d'exploitation de femmes marocaines, de harcèlement sexuel et d'attentat à la pudeur.
Les manifestants pro-palestiniens ont brûlé un drapeau israélien à la fin du rassemblement.
Rabat a coupé ses relations avec Israël en 2000 à la suite du déclenchement de la deuxième intifada palestinienne, mais en 2020, le Maroc a suivi les Emirats arabes unis et Bahreïn en officialisant ses liens avec l'Etat hébreu.
L'accord soutenu par les Etats-Unis a vu Washington reconnaître la souveraineté marocaine sur le territoire contesté du Sahara occidental.
David Govrin, 59 ans, a été le représentant d'Israël au Caire avant d'être nommé ambassadeur à Rabat l'année dernière.
Allégations également de détournement de fonds
Contacté par l'AFP cette semaine, le ministère israélien des Affaires étrangères n'a pas fait de commentaire sur l'enquête.
Existent également, selon l'AFP, allégations de détournement de fonds et la disparition apparente d'un cadeau du monarque marocain pour célébrer le jour de l'indépendance d'Israël.
David Govrin se trouve actuellement en Israël et participe à l'enquête en cours, a déclaré à l'agence de presse une source diplomatique israélienne. Les autorités marocaines n'ont pas fait de commentaires sur cette affaire.