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«Ennemi de l'Etat» : Trump réplique au discours controversé de Biden contre les «républicains MAGA»

Joe Biden, qui vient de prononcer un discours d'une rare virulence, qualifiant les supporters de Donald Trump d'«extrémistes» qui «menacent les fondations mêmes de la République», est un «ennemi de l'Etat», a répliqué l'ancien président américain.

Lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie pour les élections de mi-mandat le 3 septembre, l'ancien président américain Donald Trump a répondu au discours pour le moins controversé tenu par Joe Biden quelques jours auparavant, qui l'avait dépeint lui et ses électeurs comme des menaces pour la démocratie.

«Comme vous le savez, cette semaine, Joe Biden est venu à Philadelphie en Pennsylvanie pour donner le discours le plus vicieux, haineux et diviseur jamais prononcé par un président américain. Vilipendant 75 millions de citoyens – plus 75 à 150 millions [d'autres] si nous voulons être précis – comme des menaces pour la démocratie et des ennemis de l'Etat. [...] C'est lui l'ennemi de l'Etat», a lancé Donald Trump sous les applaudissements de la foule. «Son discours n'était que haine et colère», a-t-il insisté, à l'unisson de ses partisans. 

Dans cet Etat de Pennsylvanie qui sera l'une des clés dans la bataille pour le contrôle des deux chambres, Joe Biden l'avait précédé cette semaine et l'avait attaqué avec une virulence rare et une scénographie particulière martiale, l'accusant de représenter avec ses partisans, «les "républicains MAGA" (Make America Great Again)», «un extrémisme qui menace les fondations mêmes de notre République». A Philadelphie, berceau des Etats-Unis, Joe Biden avait également appelé à sauver «l'âme de l'Amérique», fustigeant les supporters de Donald Trump qui, selon lui, «ne respectent pas la Constitution», «ne croient pas à l'Etat de droit» ou encore «ne reconnaissent pas la volonté du peuple».

Un échange d'amabilités à deux mois des élections de mi-mandat

Dans son discours à Wilkes-Barre le 3 septembre, Donald Trump, qui était venu soutenir des candidats républicains aux prochaines élections de mi-mandat le 8 novembre, a également dénoncé la perquisition du FBI dans sa résidence de Floride, le 8 août à Mar-a-Lago, qui constitue selon lui un «des abus de pouvoir les plus choquants de la part d'une administration dans l'histoire américaine». Donald Trump a aussi affirmé que cet acte d'enquête constituait «l'exemple le plus frappant des menaces très réelles qui pèsent sur la liberté des Américains». «Le raid honteux et la descente dans ma maison de Mar-a-Lago étaient une parodie de justice», a-t-il insisté.

Le FBI avait mené cette perquisition parce qu'il soupçonne l'ex-président de conserver de manière illégale des documents confidentiels issus de son mandat à la Maison Blanche (2017-2021). Pour Donald Trump, cet «abus flagrant de la loi» produira «un retour de bâton comme personne n'en a jamais vu».

L'ancien chef d'Etat, qui envisage ouvertement de se représenter en 2024, a enfin dressé un bilan des plus négatifs de Joe Biden dans son discours qui a parfois pris des accents de campagne présidentielle.

«Vous pourriez prendre les cinq pires présidents de l'histoire des Etats-Unis et les mettre ensemble, ils ne pourraient pas avoir fait le mal que Joe Biden a fait à notre pays en moins de deux ans», a asséné le républicain de 76 ans. Le meeting avait commencé par une sélection d'images de Joe Biden bafouillant lors de discours.