Le 29 août, dans une interview accordée à RT International, Evguéni Balitsky, chef de l’administration militaire et civile de la région de Zaporojié, n'a pas hésité à qualifier les autorités ukrainiennes de «terroristes».
«Mais elles ne seront jamais officiellement reconnues comme telles parce que ceux qui doivent le faire – la soi-disant communauté internationale – leur vendent des armes, avec lesquelles les ukrainiens bombardent des sites nucléaires», a-t-il poursuivi, disant par ailleurs très bien comprendre que l'ONU et l'UE «sont dans la main des Etats-Unis».
Peu d'espoir autour de la visite à venir de l'AIEA
Selon Evguéni Balitsky, tout ce qui se passe dans la région actuellement est fait «sur instruction et avec bénédiction et assistance financière». «C'est avec les armes occidentales que la centrale nucléaire est bombardée, que les gens, les Slaves, s'entretuent, pas seulement sur le front, que les infrastructures civiles – les chemins de fer, les écoles, les jardins d'enfants – sont bombardés. Tout cela non seulement sur leurs instructions, mais avec leurs armes et leur argent», a-t-il martelé.
Le chef de la région a également déclaré qu'il n'attendait pas grand chose de la visite à venir de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporojié. «On va profiter de cette occasion pour décrire la situation de manière objective et honnête, montrer qui bombarde la centrale», a-t-il déclaré, avant d'expliquer ne se faire aucune illusion : «On n'a pas grand espoir avec l'AIEA car c'est une autre de ces organisations, comme l'ONU ou le Conseil de l'Europe. Ce sont des organisations "de poche".»
Depuis plusieurs semaines, la Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement d'être responsable de bombardements sur le site de la plus grand centrale nucléaire d'Europe, contrôlée par la Russie depuis les premiers jours de son offensive en Ukraine. Kiev accuse Moscou d'en avoir fait une base de tirs, tandis que la Russie souligne n'avoir déployé sur place que du personnel chargé de sécuriser le site.
Le déploiement d'une mission de l'AIEA sur place avait été évoqué par Vladimir Poutine et Emmanuel Macron au cours d'un entretien téléphonique le 19 août, les deux chefs d'Etat s'étant alors entendus sur l'importance d'envoyer une mission de l'AIEA «dans les plus brefs délais».
Le 29 août, le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, avait annoncé être en route vers la centrale en compagnie d'une équipe de l'agence.