Des seins pour faire vendre. La recette n’est pas nouvelle, mais elle vient d’envoyer une entreprise espagnole devant la justice. Celle-ci est poursuivie pour «sexisme». Il faut bien avouer que l’entreprise en question n’a pas grand-chose à voir avec les soutiens-gorge ou la lingerie. L’entreprise poursuivie est ainsi spécialisée dans les matériaux de construction.
C’est un tribunal de Valence qui devra juger si ces publicités de La Union sont sexistes. C’est en tout cas la première fois que le département des Violences faites aux femmes se saisi d’une telle affaire. Le département du commerce est aussi partie civile.
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Depuis plusieurs années, l’entreprise de ciment La Union est en effet connue en Espagne pour mettre en scène des femmes séduisantes et à forte poitrine dans ses clips publicitaires. Le tout sans raison apparente, et en allant même jusqu’à mettre des femmes dévêtues sur ses paquets de ciment.
Une façon de faire peu correcte selon le département des Violences faites aux femmes qui estime que «notre travail est basé sur la sensibilisation à l’égalité des sexes, mais il y des cas où l’on doit passer à des actions en justice».
L’accusation demande donc que La Union cesse toute publicité qui pourrait sembler sexiste, et l’interdiction de ces images. La société a, elle, expliqué avant le procès «réaffirmer sa vision en faveur de la formation des femmes et leur inclusion dans la société».
Un juge espagnol avait déjà interdit, en 2013, à la compagnie Ryanair de faire de la publicité pour ses calendriers en utilisant des images considérées comme «discriminatoires» de personnel en bikini. Une loi espagnole contre la violence contre les femmes permet en effet aux tribunaux de «faire des injonctions contre la publicité utilisant une image dégradante de la femme».