Ce 22 août, Téhéran a fustigé le «retard» pris par les Etats-Unis pour rendre leur avis sur les propositions iraniennes concernant le «texte final» présenté par l'Union européenne afin de relancer l'accord sur le nucléaire.
«Ce qui est important, c'est le retard pris par la partie américaine pour donner sa réponse, [alors que] nous, nous avons réagi dans les temps», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Le 16 août, l'UE et les Etats-Unis ont dit examiner la réponse de l'Iran à un «texte final» proposé par l'UE, après que l'Iran a dit avoir fait part de ses «propositions finales». «Le gouvernement américain est responsable de la situation actuelle. S'il montre sa détermination politique dans la pratique [...] et agit de manière responsable, nous pouvons passer à l'étape suivante», a ajouté Nasser Kanani.
Garantir le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran
Après plusieurs mois de blocage, les discussions ont repris le 4 août dans la capitale autrichienne pour une énième tentative de sauver l'accord international conclu en 2015 entre d'une part l'Iran et de l'autre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie.
Ce pacte vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé de chercher à se doter de l'arme atomique malgré ses nombreux démentis.
Mais après le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord en 2018 sous l'impulsion de Donald Trump et du rétablissement des sanctions américaines, Téhéran s'est progressivement affranchi de ses obligations.
L'objectif des pourparlers en cours à Vienne, auxquels les Etats-Unis participent de manière indirecte, est de remettre le processus sur les rails.
Le 26 juillet, le chef de la diplomatie européenne et coordinateur pour le dossier du nucléaire iranien, Josep Borrell, a soumis un projet de compromis et a appelé les parties engagées dans les pourparlers à l'accepter pour éviter une «dangereuse crise».