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Le PDG de Pfizer annonce avoir contracté le Covid-19 malgré «quatre doses» de son vaccin

Albert Bourla, PDG de Pfizer, a expliqué avoir été testé positif au Covid-19 malgré quatre injections du vaccin produit par son entreprise. Il a annoncé suivre un traitement médicamenteux fabriqué par Pfizer, suscitant quelques moqueries.

Voilà une annonce qui risque encore de faire jaser ceux qui demeurent réticents à se faire vacciner contre le Covid-19. Le 15 août sur Twitter, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, dont l'entreprise commercialise – en association avec BioNTech – un vaccin contre le virus, a déclaré avoir été «testé positif au Covid-19».

«Je suis reconnaissant d'avoir reçu quatre doses du vaccin Pfizer-BioNTech», a-t-il ajouté, précisant se sentir «bien» malgré des «symptômes très légers».

«Nous sommes allés si loin dans nos efforts pour lutter contre cette maladie que je suis convaincu que je vais me rétablir rapidement. Je suis extrêmement reconnaissant pour les efforts inlassables de mes collègues Pfizer qui ont travaillé pour rendre les vaccins et les traitements disponibles pour moi et les gens du monde entier», a-t-il également fait savoir.

Dans un communiqué mis en ligne par Pfizer dans la matinée du 15 août, Albert Bourla a expliqué avoir été placé à l'isolement et avoir commencé à être soigné au Paxlovid – un traitement oral sous forme de comprimé contre le Covid-19, et commercialisé par... Pfizer.

Des éléments qui n'ont pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Toujours sur Twitter, le président des Patriotes, et fer de lance de la mobilisation contre les pass sanitaire et vaccinal, Florian Philippot, a raillé les messages d'Albert Bourla : «Aïe le PDG de Pfizer vient d’annoncer être positif au Covid après ses "4 doses" ! Il commence maintenant un traitement maison, le Paxlovid. Pub grandeur nature sur la force de ses produits !»

L'ancien député européen est revenu à la charge quelques heures plus tard : «Bourla, PDG de Pfizer positif au Covid après 4 doses de son produit, écrivait sur Twitter en avril 2021 que son produit empêchait 100% des cas en Afrique du Sud ! 100% ! …Et souvenez-vous, à l’époque il était interdit de douter !»

De son côté, Alexis Poulin, éditorialiste pour RT France, a lui aussi tourné en dérision la situation : «Imagine, tu es le patron de Pfizer, tu chopes le Covid après tes 4 doses et tu fais quand même la pub de ton Paxlovid. Nan, mais imagine.»

Comme le rappelle le PDG de Pfizer, le Paxlovid n'a toujours pas été «approuvé» par le régulateur américain – la Food and Drug Administration (FDA) – mais «est autorisé [aux Etats-Unis] pour une utilisation d'urgence [...] chez les patients à haut risque de 12 ans et plus, pesant au moins 40 kg».

En France, selon un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) rendu le 21 janvier, le traitement bénéficie d'une «autorisation d’accès précoce» réservée aux «populations à risque élevé de forme sévère de la maladie» (personnes atteintes de cancers, de maladies rénales chroniques sévères, de trisomie 21, immunodéprimés ou encore souffrant de comorbidités etc...). Le Paxlovid n'est enfin pas recommandé par la HAS pour les femmes enceintes.