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Zaporojié : Moscou accuse Kiev de pousser «le monde au bord d'une catastrophe nucléaire»

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni afin de discuter la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporojié. Vassili Nebenzia, représentant de la Russie, a pris la parole au sujet des bombardements dont s'accusent les deux parties.

Prenant la parole le 11 août devant le Conseil de sécurité de l'ONU, le représentant russe Vassili Nebenzia a accusé l'Ukraine de pousser «le monde au bord d'une catastrophe nucléaire». Il réagissait aux bombardements, plus tôt dans la journée, du site de la centrale de Zaporojié dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.

«Les actions criminelles de Kiev contre la centrale nucléaire de Zaporojié poussent le monde au bord d'une catastrophe nucléaire», a ainsi lancé Vassili Nebenzia, soulignant que la Russie n'avait «aucune raison» de procéder à de telles frappes, alors que Moscou a partiellement pris le contrôle de cette région.

Si le rayonnement à la centrale nucléaire de Zaporojié est toujours à son niveau normal, le représentant russe a mis en garde contre la «catastrophe» qui pourrait survenir si Kiev poursuit ses frappes sur cette zone, estimant que «toute la responsabilité» en incomberait à l'Ukraine et ses alliés. Enfin, Vassili Nebenzia a dit espérer que les experts de l'AIEA pourraient visiter la centrale avant la fin du mois d'août.

Pour Zelensky, seule la reprise de la centrale par l'Ukraine garantira la «sécurité nucléaire» de l'Europe

L'entreprise publique ukrainienne Energoatom avait pour sa part accusé les forces russes d'avoir mené «cinq nouvelles frappes [...] à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives».

Dans son message vidéo quotidien, cité par l'AFP le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant a lui estimé qu'il fallait «chasser les occupants de la centrale de Zaporojié» et que «seuls le retrait total des Russes et la reprise du contrôle total de l'Ukraine sur la centrale garantiraient la sécurité nucléaire pour toute l'Europe».