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La région de Zaporojié lance les préparatifs du référendum sur son rattachement à la Russie

Evguéni Balitsky, qui dirige l'administration de la région de Zaporojié, sous contrôle russe, a annoncé avoir lancé les préparatifs de l'organisation du référendum de rattachement à la Russie. Il pourrait se dérouler au début de l'automne.

Le chef de l'administration de la région de Zaporojié, dans le sud-est de l'Ukraine et actuellement en grande partie sous le contrôle des forces russes, Evguéni Balitsky, a fait savoir le 8 août qu'il avait lancé les préparatifs de l'organisation d'un référendum concernant un possible rattachement à la Russie.

«J'ai signé un ordre pour que la Commission électorale centrale commence à travailler à l'organisation d'un référendum sur le rattachement de la région de Zaporojié à la Russie», a-t-il expliqué lors d'un forum baptisé «Nous sommes ensemble avec la Russie», organisé à Mélitopol, d'après une vidéo mise en ligne sur son compte Telegram.

Lors de son annonce, toujours d'après cette vidéo, il a été largement applaudi par les plus de 700 participants présents au forum. En juillet dernier, Evguéni Balitsky avait déjà assuré vouloir organiser un tel référendum dès le début de l'automne.

Le Kremlin assure que ce sont les habitants de Zaporojié, et non la Russie, qui décideront de leur avenir

Si l'Ukraine n'a pour le moment pas réagi à la nouvelle, le président Volodymyr Zelensky avait plusieurs fois fait valoir que l'organisation de référendums dans les zones sous contrôle russe, comme Zaporojié ou Kherson, mènerait, selon lui, à l'impossibilité d'entamer des négociations de paix.

De son côté, s'exprimant quelques heures après l'annonce d'Evguéni Balitsky, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a déclaré que ce n'était pas les Russes qui «organis[aient] le référendum». «Ce sont les habitants de ces régions qui ont de tels projets», a-t-il ajouté.

Il a également rétorqué qu'il fallait que Volodymyr Zelensky «demande à ses citoyens pourquoi beaucoup d'entre eux ne veulent pas vivre dans son pays [l'Ukraine]».

Le Kremlin maintient donc la ligne qu'il a adoptée depuis le début du lancement de l'opération russe en Ukraine, à savoir protéger les populations russophones de l'est de l'Ukraine sans jamais évoquer la possibilité d'un rattachement.