Le président turc Recep Tayyip Erdogan se rendra le 5 août en Russie pour y rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine, à Sotchi, a annoncé le 26 juillet la présidence turque.
Les deux dirigeants se sont rencontrés pour la dernière fois le 19 juillet à Téhéran, trois jours avant la signature d'un accord entre Moscou, Kiev, Ankara et les Nations unies pour permettre la reprise du commerce des céréales ukrainiennes via la mer Noire, bloqué depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine.
Le centre de coordination pour cette reprise du commerce des céréales doit ouvrir officiellement le 27 juillet à Istanbul.
Cette rencontre surprise sur les bords de la mer Noire intervient également alors que le président turc menace depuis mai de conduire une offensive dans le nord-est de la Syrie, pour établir une zone de sécurité de 30 km à sa frontière afin d'éloigner les combattants kurdes du PKK et leurs alliés. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.
A Téhéran, Recep Tayyip Erdogan s’était montré déterminé à mener cette offensive malgré l'opposition réitérée du président Poutine et de leur homologue iranien Ebrahim Raïssi, qui soutiennent tous deux des milices auxiliaires dans la région.
Les trois chefs d'Etat ont néanmoins signé un communiqué conjoint soutenant implicitement Ankara, en affirmant «rejeter toutes les initiatives d'autodétermination illégitimes». Ils ont affiché «leur volonté de s'opposer à des ambitions séparatistes qui pourraient saper la souveraineté et l'intégrité de la Syrie» et menacer la sécurité des pays voisins avec «des attaques transfrontalières et des infiltrations».