«Oui, ce serait un drame que le Front national gagne une, deux ou trois régions», a déclaré le Premier ministre, ajoutant que face à ce risque, le parti socialiste devra être «désintéressé». En effet, pour lui, «le plus important, ce sera d'empêcher que l'extrême-droite antisémite et raciste ne prenne une région». Ces déclarations ont entraîné une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux, à commencer par des représentants du parti nationaliste, outragés par ces propos.
Louis Alliot, parlementaire européen et candidat Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, a qualifié l'affirmation de Manuel Valls d’«irresponsable et diffamatoire».
Nicolas-Bay, député européen et candidat FN pour la région Normandie, a affirmé que Manuel Valls était «animé» par une «détestation des patriotes» :
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Pour certains internautes, ces propos démontrent l'état de «panique» du gouvernement face à la montée des intentions de vote pour le FN dans les sondages. Une récente étude montre d’ailleurs que la liste menée par Florian Philippot en Alsace-Champagne Ardenne-Lorraine est en tête des intentions de vote au premier tour des élections régionales.
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D'autres utilisateurs de Twitter pensent eux que le renforcement du FN est surtout lié aux agissements du Parti Socialiste et que ces déclarations sont improductives :
Néanmoins, Manuel Valls a tout de même été soutenu par certains internautes, qui estiment que la prise de certaines régions par le Front National constitue un danger.
Dans les régions que le Front national est susceptible d’emporter, le Premier ministre a affirmé qu'«il faudra analyser ces résultats (du premier tour) et ensuite tout faire, je le répète, tout faire» pour empêcher la victoire du FN. Sous-entendant la possibilité d'une alliance avec Les Républicains pour former le fameux «front républicain», le Premier ministre a ajouté : «La question ne se posera pas uniquement à la gauche et au Parti socialiste. Elle peut aussi se poser à la droite».
Cette idée a été confirmée ce matin par Jean-Marie le Guen au micro de Frédéric Haziza sur Radio J. Interrogé par le journaliste sur une possible fusion des listes avec la droite au second tour, le secrétaire d’Etat des relations avec le Parlement a répondu : «Je crois qu'il ne faut rien exclure. Je n'exclus rien de tout ce qui peut être efficace pour lutter contre le Front national».
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