«Quand il nous dit "Jean-Luc Mélenchon ne peut pas être Premier ministre parce que je le nommerai pas", on lui dit "Bah si, bonhomme, tu vas le nommer"» : ce 6 juin sur Sud Radio Manuel Bompard, ancien directeur de campagne du leader des Insoumis et candidat aux législatives dans les Bouches-du-Rhône, a réagi aux propos d'Emmanuel Macron qui avait récemment rappelé qu'aucun parti ne pouvait lui imposer le choix du futur Premier ministre.
Reconnaissant que nommer une personnalité venant du parti qui a remporté les législatives ne relevait que de la coutume et non d'une obligation, Manuel Bompard a toutefois souligné que le nouveau Premier ministre se devait de recevoir un vote du confiance du Parlement pour être confirmé dans ces fonctions. Sous-entendant ainsi qu'en cas de victoire, la Nupes aurait la main.
Passe d'armes avec Olivia Grégoire
En tout état de cause, le ton employé par Manuel Bombard n'a pas été du goût de la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire, selon qui ce dernier aurait «bafoué sans vergogne le respect républicain le plus élémentaire».
Une pique à laquelle n'a pas tardé à répliquer Manuel Bombard sur son compte Twitter. «Diantre, j’ai dit "bonhomme". J’aurais dû dire que je voulais l’emmerder, qu’il n’était rien ou qu’il était cynique et fainéant. Cela aurait été bien plus respectueux pour la République !», a-t-il répondu en référence aux propos passés du chef de l'Etat envers les Français.