La réforme des retraites entrera en vigueur «dès l'été 2023», a assuré Emmanuel Macron dans une entrevue à plusieurs journaux de la presse régionale publiée dans la soirée du 3 juin.
«Quant au travail sur la réforme des retraites, qui est indispensable au financement de nos transformations, il commencera après ce Conseil [national de refondation destiné à définir une nouvelle méthode de gouvernance] et la réforme entrera en vigueur dès l’été 2023», a déclaré le chef de l'Etat.
Emmanuel Macron veut en effet réunir après les législatives un «Conseil national de la refondation» avec les «forces politiques, économiques, sociales, associatives» ainsi que des citoyens tirés au sort, sur les réformes touchant notamment au pouvoir d'achat, à l'écologie, aux institutions et aux retraites.
«J'ai porté cinq objectifs pendant la campagne : l'indépendance [industrielle, militaire, alimentaire…], le plein-emploi, la neutralité carbone, les services publics pour l'égalité des chances et la renaissance démocratique avec la réforme institutionnelle. Pour les atteindre, je veux réunir un Conseil national de la refondation, avec les forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et de citoyens tirés au sort», affirme le président de la République dans son entretien à plusieurs quotidiens régionaux.
Elisabeth Borne espère que la réforme ne tournera pas «au bras de fer»
«Ce conseil, que je lancerai moi-même, sera enclenché dès après les législatives» des 12 et 19 juin. Le Premier ministre Elisabeth Borne s'est fixée le même jour lors d'une réunion publique dans le Calvados comme objectif de mener la réforme des retraites «sans que ça tourne au bras de fer», répétant qu'il n'y a «pas de recette magique» si ce n'est «travailler un peu plus longtemps».
«On n'est pas en train de se dire qu'on va faire une réforme pour embêter les Français», a-t-elle plaidé devant une soixantaine de personnes rassemblées à Evrecy, où Elisabeth Borne se présente aux élections législatives des 12 et 19 juin. «Il faut qu'on se donne l'objectif de le faire sans que ça tourne au bras de fer. Les Français sont des gens responsables et ça doit être possible», a-t-elle insisté.