France

Coralie Dubost annonce son retrait de la vie politique après les révélations sur ses notes de frais

La députée LREM Coralie Dubost qui avait été épinglée pour ses notes de frais «mirobolantes» a publié un communiqué dans lequel elle fustige leur révélation qu’elle qualifie de «voyeurisme» tout en annonçant son retrait contraint de la vie politique.

Coralie Dubost, la députée LREM sous le feu de projecteurs à quelques semaines des élections législatives en raison de ses «mirobolantes» notes de frais, a annoncé son retrait de la vie politique le 1er mai.

Un retrait pour le moins contraint si l’on en croit le communiqué qu’elle a publié, où elle fait longuement état de son supposé sens du sacrifice et du combat qu’elle affirme avoir mené pour défendre ses convictions politiques : «cinq années au cours desquelles je n’ai compté ni les heures, ni les sacrifices personnels, pour porter haut les valeurs et les convictions que j’ai défendues toute ma vie.»

Des «attaques injustes »confinant au «voyeurisme» selon Coralie Dubost

Accablant les «attaques injustes» qui confineraient selon elle à un véritable «lynchage fantasmagorique sur les réseaux sociaux», Coralie Dubost qualifie les révélation sur ses notes de frais de «voyeurisme» et rappelle à ce titre sa propre implication dans l’élaboration de la loi Avia (contre le cyberharcèlement) ou encore… la PMA pour toutes. Coralie Dubost est également revenue sur sa situation familiale, évoquant sa grossesse et la mort de son père, et plus avant sur son entourage politique pour justifier son retrait, outre les critiques dont elle fait l’objet. 

«Rester fidèle à mes valeurs, c’est aujourd’hui protéger l’enfant que je porte de toutes les vicissitudes de l’exposition et de la vie politique», a-t-elle annoncé avant d’acter son retrait : «aussi est venu pour moi le temps de me mettre en retrait de la vie politique et de me consacrer à ma famille. Je ne serai pas candidate à ma réélection.»

La députée s’était faite remarquer pour ses «usages inappropriés de ses frais de mandat» dans un article de Mediapart du 29 avril, lequel s’appuie sur un rapport remis à l’Assemblée nationale en 2021. Il apparaissait que Coralie Dubost consacrait 1 500 à 2 000 euros en «dépenses vestimentaires mensuelles», sans compter un prêt contracté auprès de la Banque populaire qui gère les comptes AFM (avance de frais de mandat) des parlementaires. En guise de défense, la députée, juriste de formation, avait dans un premier temps lancé que l’un de ses anciens assistants l’aurait «mal conseillée» sur la manière de disposer de son enveloppe.