France

1er Mai : le ministère de l'Intérieur annonce 116 500 manifestants à travers la France (EN CONTINU)

A l'appel d'une intersyndicale CGT-Unsa-FSU-Solidaires, 250 rassemblements ont été organisés à travers le pays. Certains cortèges ont été émaillés de violences, notamment à Paris. 45 interpellations ont été effectuées dans la capitale.

Dimanche 1 mai

La CGT revendique «plus de 210 000 manifestants» en France. Selon le ministère de l'Intérieur, il y avait 116 500 manifestants en France, dont 24 000 à Paris.

Gérald Darmanin, le ministre à l'Intérieur, a annoncé 45 interpellations de «casseurs» en marge du cortège parisien. Il a également fait état de huit blessés parmi les forces de l'ordre et les pompiers.

La préfet de police a de son côté fermement condamné la «scandaleuse attaque» dont ont été victimes les pompiers de Paris.

Les manifestations du 1er Mai ont réuni 21 000 personnes à Paris, selon un décompte réalisé par le cabinet indépendant Occurence.

Les manifestations du 1er Mai en France ont connu des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants dans plusieurs villes notamment à Paris. Du mobilier urbain et des vitrines de certains commerces ont par ailleurs été dégradés.

A l’appel des groupes syndicaux, dont la CGT et Solidaires, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Lyon. Les protestataires ont brandi des pancartes dénonçant la politique du président français Emmanuel Macron tout en exigeant de meilleures conditions de travail, des salaires plus élevés, la défense de la Sécurité sociale et des services publics.

«Les violences parasites du 1er Mai invisibilisent la marche des syndicats et servent la propagande à nos pires adversaires. Ras-le-bol. Le préfet de police savait. Incapable de garantir le droit de manifester en paix», a déclaré le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon en réaction aux incidents en marge de la manifestation.

Une manifestante a pris à partie les pompiers qui étaient en train d'éteindre un feu.

Pierre Garnodier, secrétaire général du Comité national des travailleurs privés d'emploi et Précaires CGT s’est exprimé auprès de RT France sur la mobilisation du 1er Mai. Il a expliqué espérer un «point de départ pour les mobilisations futures». «On s’attend à de nouvelles attaques futures sur nos droits», a-t-il également regretté.

«La première revendication c’est bien évidemment la question de la réduction du temps de travail à 32 heures pour [créer] de l’emploi parce que, contrairement à ce que dit le gouvernement et Macron, le chômage n’a jamais été aussi important et notamment la précarité n’a jamais été aussi importante», a-t-il poursuivi.

«Ce qui sera au cœur de cette manifestation c’est la question de l’emploi et de l’emploi stable, de qualité et correctement rémunérés», a-t-il également fait valoir.

Il a enfin expliqué que son organisation se préparait à une rentrée sociale mouvementée avec l’objectif de «construire des intersyndicales pour qu’à la rentrée le gouvernement soit contraint de mettre à l’ordre du jour des politiques publiques qui répondent à nos revendications».

Alors que les violences se poursuivent en marge de la manifestation du 1er Mai à Paris, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a apporté son «plein soutien aux policiers et gendarmes mobilisés, garants de la liberté de manifester et de l’ordre public».

Situation toujours tendue à Paris, des barricades sont érigées avant d'être enflammées.

Les vitres d'un McDonald's ont été détruite par des manifestants à Paris. La BRAV est intervenue pour protéger le fast-food, selon le journaliste Clément Lanot.

Les banques et les assurances qui se trouvent sur le chemin du cortège sont aussi prises pour cible. «Nombreuses dégradations, aucune intervention des policiers qui semblent laisser faire», témoigne le journaliste.

La situation se tend à Paris. La BRAV intervient dans un nuage de lacrymogènes mais se fait repousser par les manifestants, selon un journaliste présent sur place.

A Rennes, les forces de l'ordre font usages de gaz lacrymogènes et utilisent un canon à eau pour tenter de disperser les manifestants.

Alors que le cortège vient de s'élancer à Paris, des premiers incidents sont déjà à signaler, des tirs de lacrymogènes répondant aux jets de projectiles.

«Le 1er mai est la date de se retrouver pour la diminution du temps de travail», lance le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui a pris la parole en marge du rassemblement à Paris.

«La société se rend justice à elle-même et fabrique un monde meilleur quand elle permet aux gens de vivre dignement, de pouvoir faire autre chose que travailler, même si pour beaucoup le travail est une manière d'accomplissement puisqu'il est aussi au service des autres», souligne-t-il.

Sur les retraites, le candidat Macron «a crispé tout le monde» estime le secrétaire générale de la CGT Philippe Martinez en marge du cortège parisien. «Quand les organisations syndicales sont unanimes contre une réforme, je pense qu'il faut écouter et entendre», ajoute-t-il.

Plusieurs milliers de personnes défilent également dans les rues de Lyon. La police a notamment fait usage d'un canon à eau sur une partie du cortège.

A Marseille, le cortège se forme entre la rue de la République et le Vieux-Port. Les étudiants de la fac Saint-Charles sont mobilisés aux côtés de la CGT, selon France Bleu.

Des militants de l'Union populaire sont également présents.

Premiers tirs de gaz lacrymogènes à Nantes, la fumée s'infiltre dans un marché couvert.

Des affrontements entre des manifestants et les forces de l'ordre ont eu lieu, selon un journaliste présent sur place.

Les syndicats CGT FSU, UnionSolidaires sont présents dans le cortège à Metz, où sont rassemblés environ 600 personnes selon France Bleu. Des militants de plusieurs partis de gauche sont également présents, tout comme des manifestants «anarchistes» selon le média.

Départ du cortège à Nantes, intersyndicale en tête. Plusieurs milliers de personnes sont présentes selon un journaliste sur place.

D'autres groupes «autonomes» sont également dans le cortège.

250 points de rassemblement sont prévus dans le pays pour la traditionnelle Journée internationale du travail ce 1er mai, selon la secrétaire confédérale de la CGT Céline  Verzeletti, citée par l'AFP. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues dans les rues, à l'appel de nombreux syndicats et associations, dont l'intersyndicale CGT-Unsa-FSU-Solidaires, ou encore les organisations étudiante et lycéennes Unef, VL, MNL et FIDL.

Pour le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez – qui avait appelé à faire barrage à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, ce qui lui a valu les remerciements d'Emmanuel Macron – «il faut que la mobilisation du 1er-Mai soit la plus massive possible». «Les citoyens, au-delà des syndicats, doivent aller dans la rue pour que les exigences sociales et environnementales soient portées haut et fort», a-t-il déclaré dans les colonnes du Parisien le 30 avril.

Au premier rang des revendications de l'intersyndicale, «les questions des salaires, des services publics, de protection sociale et de transition écologique», selon un communiqué publié le 7 avril.

A Paris, le cortège partira à 14h30 de la place de la République, en direction de la place de la Nation. Plusieurs figures politiques de gauche sont attendues, dont le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon. Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou devrait également défiler dans la capitale, de même, sans doute, que son homologue du PS Olivier Faure. Le candidat PCF à la présidentielle, Fabien Roussel, sera quant à lui à Lille. Autant de personnalités politiques qui avaient elles aussi appelé les électeurs à ne pas donner leurs voix à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle fin avril.