France

Confortée par un score élevé, Marine Le Pen se concentre désormais sur la bataille des législatives

Malgré une troisième défaite consécutive à la présidentielle, Marine Le Pen est confortée par un score historiquement élevé. Alors que le RN met le cap sur les législatives, la question d'une alliance avec le parti d'Eric Zemmour est posée.

Si Marine Le Pen a essuyé le 24 avril sa troisième défaite à la présidentielle, elle a toutefois affiché un score historiquement haut, qui pourrait rester une force dominante de l'opposition à Emmanuel Macron. La candidate du Rassemblement national (RN) a en effet réuni près de 42% selon les derniers chiffres, soit environ 8 points de plus qu'en 2017, quand elle avait déjà affronté le même adversaire.

«Les idées que nous représentons arrivent à des sommets [et] le résultat de ce soir représente en lui-même une éclatante victoire», a estimé Marine Le Pen depuis le pavillon d'Armenonville, dans le XVIe arrondissement de Paris, où était organisée sa soirée électorale.

Si elle a pu laisser entendre pour un temps qu'il s'agirait de sa dernière bataille politique, l'intéressée a assuré par ailleurs qu'elle «poursuivrait [son] engagement» politique et appelé à la «bataille» des législatives en juin «avec tous ceux qui ont eu le courage de s'opposer à Emmanuel Macron au second tour [et] qui ont la France chevillée au corps».  

Elle-même devrait se représenter à la députation dans le Pas-de-Calais, a affirmé sur TF1 le président par intérim du RN, Jordan Bardella.

Vers une alliance avec le parti Reconquête ! ? 

A peine l'issue du second tour connu, le candidat Reconquête ! à la présidentielle Eric Zemmour a appelé «le bloc national à s'unir et se rassembler» pour les législatives, tout en tançant Marine Le Pen.

«C'est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen», avait-il auparavant attaqué, en référence aux cinq candidatures malheureuses de Jean-Marie Le Pen, et aux trois de sa fille Marine.

«Il ne peut y avoir de victoire électorale sans l'alliance entre toutes les droites, entre les classes populaires et la bourgeoisie patriote, entre les grands-parents et leurs petits-enfants, entre la France périphérique et les habitants des métropoles qui veulent continuer de vivre dans une France française», a-t-il encore ajouté.

Cet appel du pied n'a manqué de faire réagir au sein du RN. Répondant à une question sur cette offre d'alliance Jordan Bardella a ainsi déclaré avec une point d'ironie ce 25 avril : «C'est une demande de mariage tout en finesse.» Il n'a néanmoins pas exclu que le RN puisse «soutenir des gens qui ne sont pas issus du Rassemblement national».