France

«Ne vous résignez pas» : la classe politique réagit à l'issue du second tour de la présidentielle

Les hommages et les critiques en fonction du bord n'ont pas tardé à pleuvoir chez les personnalités politiques à la tombée des résultats donnant Emmanuel Macron en tête du second tour de la présidentielle.

La victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle a soulevé dans les minutes qui ont suivi la fin du silence médiatique, nombre de réactions dans la classe politique, émanant aussi bien de la droite que de la gauche. 

Dans le camp présidentiel, le score du président sortant a été salué par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. 

«A résultat historique, responsabilité historique», a-t-il déclaré sur le plateau de TF1: «Evidemment qu'il faut agir très vite pour protéger les Français, pour avancer sur les questions du pouvoir d'achat», a-t-il déclaré ensuite.

Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français

Marine Le Pen a pris la parole quelques instants après sa défaite, a estimé que son résultat représentait tout de même «une éclatante victoire». «Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français [...] Je mènerai cette bataille», a-t-elle poursuivi. 

Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui avait annoncé qu'il ne voterait pas pour Emmanuel Macron, a adressé des «félicitations républicaines» teintées d'amertume au président : «Je regrette cependant un choix par défaut plus que par adhésion dans un contexte de forte abstention et d’une campagne médiocre qui n’a pas abordé les vrais problèmes de la France et des Français», a-t-il écrit sur Twitter.

Dans un autre message, l'élu a noté qu'en raison d'une forte abstention (estimée à 28%), «à peine un peu plus d’un Français sur trois» avait effectivement voté pour lui. 

Même constat de la part du chef de file de La France insoumise et troisième du scrutin Jean-Luc Mélenchon, qui a estimé qu'Emmanuel Macron était le «plus mal élu de la 5e République».

«Ma pensée se tourne vers les futures victimes de cette situation, les personnes usées qui partiront à la retraite trois ans plus tard, les personnes prises à la gorge financièrement et qui ne verront pas les prix être bloqués, les personnes qui savent à quel point l'inaction écologique de M. Macron est un crime», a-t-il énuméré. «Ne vous résignez pas» a-t-il lancé en référence aux prochaines élections législatives.

Le candidat écologiste Yannick Jadot a estimé pour sa part que le «pire est évité» grâce au «barrage à l’extrême droite», et estimé que les législatives permettront une «alternative pour le climat, la justice sociale et la démocratie». 

L'ex-candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle Anne Hidalgo de son côté a appelé à «reconstruire une gauche nouvelle» à l'approche des élections législatives.

«J'appelle toutes les forces de cette gauche démocratique, qui a su faire barrage au pire aujourd'hui, à s'unir pour reconstruire une gauche nouvelle, pour mener les combats de demain, à commencer bien sûr par ceux des élections législatives», a-t-elle déclaré dans une vidéo publiée sur Twitter.

«Les amoureux de la France ont perdu», a réagi le candidat nationaliste Eric Zemmour qui a appelé à la mise en place d'une «coalition» du «bloc national» pour les législatives. «C'est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen», a-t-il auparavant attaqué, en référence aux candidatures malheureuses successives de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marine.

«Et maintenant : Macron dégage ! A nous de jouer, et c’est grâce à nos mobilisations que ça se passera», a enfin commenté le porte-parole du NPA Philippe Poutou.